Déni du réchauffement climatique, foi aveugle dans la technologie, catastrophisme… J’ai passé en revue les attitudes les plus courantes que les gens adoptent devant le réchauffement climatique et les risques écologiques en général.
Aveuglement et déni du danger
« Les écologistes et les scientifiques nous effraient pour rien et ne sont même pas d’accord entre eux sur les risques. De plus, la température globale a baissé ces 10 dernières années. Au pire, un réchauffement planétaire offrirait des terres viables au nord. Ainsi, nous n’avons pas à remettre en cause notre mode de vie. »
Il ne faut pas aller bien loin pour chercher des preuves du réchauffement climatique : en un siècle, la température moyenne globale a augmenté de 0,74°C ; le niveau de la mer s’est élevé de 17 cm ; 85% de la glace qui composait le glacier du Kilimandjaro a disparu. Et ces tendances s’accélèrent. Pour plus d’information, je vous invite à lire la synthèse du rapport du GIEC.
Foi aveugle dans le progrès technologique
« La Science répondra aux problèmes de demain. Certaines technologies sont prometteuses : fixation et stockage des gaz à effet de serre réduisant le réchauffement climatique, organismes génétiquement modifiés nourrissant une population grandissante, centrales nucléaires fournissant une énergie inépuisable, émission de soufre pour refroidir brutalement la Terre. »
Certaines idées proposées, comme l’injection de dioxyde de carbone dans des nappes souterraines, sont incertaines quant à leur efficacité. D’autres, comme les OGM ou les centrales nucléaires, comportent des risques majeurs. Enfin, la proposition du prix Nobel de chimie Paul Crutzen, qui consiste à larguer des millions de tonnes de soufre dans la stratosphère, apparaît plutôt comme la solution de la dernière chance.
Pessimisme ambiant
« L’homme n’est pas programmé pour anticiper le risque écologique rampant. Il est donc déjà trop tard. De nombreux animaux et végétaux vont disparaître, ce qui provoquera l’équivalent d’un hiver nucléaire. Il n’y aura alors pas assez de ressources pour nourrir tout le monde, d’autant que nous serons 9 milliards d’habitants en 2050. Dès lors, des conflits et des déplacements massifs de population sont à prévoir. Pour les survivants, les problèmes respiratoires, cancers et intoxications seront fréquents. »
Les fatalistes oublient les progrès que l’on voit apparaître dans l’opinion publique et chez les politiques. Il y a dix ans, l’écologie était un thème très secondaire dans les journaux. Tandis que l’ascension d’Europe Ecologie montre une nouvelle préoccupation des Français ! Cependant, les appels de détresse de la communauté scientifique et de personnalités telles qu’Al Gore, Yann Arthus Bertrand et Nicolas Hulot montrent qu’il faut agir maintenant.
Attitude active volontariste (la mienne bien sûr !)
Dès lors, face au défi écologique, nous devons repenser notre manière de consommer, de se déplacer, de travailler… bref, penser durable ! Il faut analyser sa vie quotidienne et voir ce que l’on peut améliorer. Les petits gestes comptent : économie d’eau et d’électricité, tri des déchets, consommation responsable… Si chacun change de comportement, au final les progrès seront importants.
Mais cela ne suffit pas : il faut en parler autour de soi, convaincre les sceptiques, et montrer aux politiques que nous sommes prêts à changer. Quand on privilégiera le développement des transports publics par rapport à la construction de routes, qu’on reverra notre processus de consommation de la conception des produits aux déchets, et qu’on mettra en place une véritable politique des énergies renouvelables, on aura sérieusement progressé.
Et vous, quelle est votre attitude face à la crise écologique?