Magazine Environnement

Le sommet de Copenhague s’ouvre sur une note d’optimisme et de volontarisme

Publié le 07 décembre 2009 par Sequovia

dossier_special_copenhagueAlors que le sommet de Copenhague sur le climat débute aujourd’hui, le pessimisme perd du terrain grâce au volontarisme des chefs des Etats présents et un relais médiatique exceptionnel. Parce que l’échec de cette conférence aurait des conséquences inattendues et inédites, chacun y met du sien pour faire de ce rendez-vous un virage crucial pour la stabilité géopolitique mondiale.

Cet article a été rédigé dans le cadre du dossier spécial de Sequovia sur le sommet de Copenhague.

Plus de 100 chefs d’Etat seront présents le 18 décembre

Ban-Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, souligne le renouveau de l’optimisme chez les décisionnaires : « Nous ne devons pas échouer. Un succès est en vue à Copenhague. Nous devons profiter de ce moment pour sceller l’accord ». Il exhorte aussi les chefs d’Etat, et non plus les ministres de l’Environnement comme au précédent sommet de Kyoto, à participer à ce débat.

En réponse à cette invitation, 105 chefs d’Etat sont en effet attendus pour la réunion de clôture du sommet le 18 décembre, qui aura pour but de finaliser l’accord sur les différents points de négociation. Barack Obama, qui devait initialement passer en coup de vent avant de récupérer son Prix Nobel, sera finalement présent pour assister à cette conclusion.

D’ores déjà, la conférence de Copenhague est la plus importante manifestation de l’histoire sur le climat avec 15.000 participants de 192 pays, qui vont tenter d’éviter les bouleversements climatiques à venir, et de définir ce qui constituera un nouvel ordre écologique mondial.

Cette implication des pays du monde fait dire à juste titre à Yvo de Boer, responsable du secrétariat des Nations unies sur le changement climatique que « Copenhague est déjà un tournant dans la réponse internationale au changement climatique ».

Tous sont prêts à un accord « ambitieux », avec des objectifs chiffrés

Alors que la France, le Brésil, l’Allemagne et le Royaume-Uni font figures de leader pour obtenir un traité contraignant, la Chine, les Etats-Unis et l’Inde (les 3 premiers pays émetteurs de gaz à effet de serre) se sont dites prêts à suivre le pas d’un accord « ambitieux », sous condition que le traité soit « équitable » comme le précise le premier ministre indien Manmohan Singh. Maintenant que l’Afrique du Sud et l’Inde ont annoncé leurs objectifs chiffrés, tous les pays ont affiché leur volonté. Ces volontés sont disparates, un traité uni semble compromis, mais il est légitime d’imposer des objectifs différents suivant le niveau de développement des différents pays.

Toutes ces annonces ont faire dire, dimanche, au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qu’il était « très optimiste pour Copenhague ».

56 journaux du monde s’allient pour relayer le message

Aujourd’hui, une cinquantaine de journaux (notamment Le Monde et Libération) publient un édito commun en 20 langues demandant aux pays riches et aux pays pauvres de se montrer unis lors de ce sommet.
En voici les trois principaux messages :
-    Au nom de la « justice sociale », ils demandent que les pays industrialisés mettent la main au porte-monnaie.
-    « Nombre d’entre nous, notamment dans le monde développé, vont devoir changer de manière de vivre »
-    « Nous appelons les représentants des 192 pays rassemblés à Copenhague à ne pas hésiter, à ne pas sombrer dans les querelles, à ne pas rejeter la responsabilité sur les autres mais à transformer cet échec majeur de la politique moderne en occasion d’agir ».


L’avis Sequovia

L’optimisme annoncé doit maintenant être concrétisé. L’heure est à l’action pour aboutir réellement à un accord contraignant, et des aides concrètes suffisantes pour le développement des pays du Sud.

L’enjeu est réel, le scepticisme sera d’ailleurs contré dans la journée par Rajendra Pachauri (concernant les courriers électroniques ayant « fuité » en provenance d’une université britannique et qui montreraient que certains chercheurs auraient exagéré les preuves du réchauffement climatique), le volontarisme s’annonce de toutes parts et le rassemblement est inédit. Autant de conditions qui laissent espérer… Mais optimisme  ne doit pas rimer avec illusion, et l’effort de dialogue doit être maintenu.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sequovia 1882 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte