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Les "climato-sceptiques" ne doivent pas désespérer Copenhague

Publié le 07 décembre 2009 par Francisrichard @francisrichard
Une étiquette a été donnée aux sceptiques du climat par leurs adversaires. Ce sont désormais les "climato-sceptiques", terme que je reprends pour la plus grande diffusion possible de cet article, mais qui ne me semble pas correspondre à la réalité, sémantiquement parlant [la photo ci-contre provient de France 24 ici]. 

Il me semblerait plus juste de donner aux scientifiques sceptiques le beau nom de "dissidents du climat", qui tels les dissidents russes luttent, avec leurs faibles moyens - internet principalement, le samizdat moderne - contre le nouveau totalitarisme, celui de la religion de l'écologie politique qui voit dans l'homme le principal, voire l'unique responsable du "réchauffement climatique", avec ses émissions de dioxyde de carbone, et qui bénéficie des largesses des contribuables de tous les pays.

Je ne crains pas d'employer le mot de totalitarisme. Pourquoi ? Ecoutez n'importe quelle station de radio d'importance, n'importe quelle chaîne de télévision, ouvrez n'importe quel journal de la presse écrite, lisez les blogs mis en ligne par tout ce monde-là, et vous n'aurez qu'un son de cloche, qu'une seule façon de voir, que l'on vous ressasse indéfiniment, comme pour mieux vous en pénétrer, vous empêcher de réfléchir et d'exercer votre esprit critique. Et si par malheur vous osez le faire vous êtes affublé de l'étiquette de "négationnistes", qui a la connotation infâmante que l'on sait.

L'éditorial du Temps de ce jour (ici) en est un exemple frappant :

"Aujourd'hui, 56 journaux de 45 pays ont pris l'initiative inédite de parler d'une seule voix à travers un seul et même éditorial. Nous le faisons car l'humanité est confrontée à une urgence extrême".

Suivent la vérité officielle et la pensée unique, qu'il n'est pas permis de discuter ni de contester :

"11 des 14 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, la calotte glaciaire de l'Arctique est en train de fondre et le prix du pétrole et de la nourriture, qui ont pris l'ascenseur l'année dernière donnent un avant-goût du désastre à venir (...).

Le monde doit prendre des mesures pour limiter à 2°C les hausses de température, un but qui requiert que les émissions globales atteignent leur plus haut point puis commencent à baisser d'ici cinq à dix ans.

Une hausse de température plus grande, de 3-4°C - la plus faible augmentation qu'on peut prudemment escompter si l'on reste inactif - dessécherait les continents, transformant les terres agricoles en déserts. La moitié de toutes les espèces pourrait s'éteindre, des millions de gens seraient déplacés, des pays entiers seraient noyés par les océans
."

De mémoire d'homme je ne me souviens pas de pareil bourrage de crâne planétaire, même au temps béni du communisme triomphant.

D'une phrase le "climate-gate" est balayé comme d'un revers de main par cet éditorial unique :

"La controverse sur les courriers électroniques que des chercheurs britanniques auraient manipulés pour faire paraître des données gênantes a semé le trouble, mais elle n'est pas de nature à remettre en cause la base des prévisions établies jusqu'ici".

L'internaute pourra juger en lisant mon article consacré au sujet (ici), que je ne fais pourtant qu'effleurer, que l'inposture est d'une tout autre importance, d'une tout autre nature. Il lui suffira de se reporter aux articles écrits sur le sujet par Skyfal (ici), La pensée unique (ici) ou Objectif liberté (ici) pour se rendre compte que justement la malhonnêteté intellectuelle des pontes du GIEC met fortement en cause les "prévisions établies jusqu'ici", qui relèvent davantage de la politique que de la science, ou alors de la science-fiction.

Quand je parle de politique je ne fais que constater. Un paragraphe de l'éditorial du Temps et consorts est à ce propos révélateur :

"Les pays riches aiment à souligner cette vérité arithmétique selon laquelle il ne peut y avoir de solution tant que les géants en développement comme la Chine ne prennent pas des mesures plus radicales que celles qu'ils ont prises jusqu'ici. Mais le monde riche est responsable de la plupart du carbone accumulé - les trois quarts de l'ensemble du dioxyde de carbone [CO2] émis depuis 1850. Il doit à présent prendre les devants, et chaque pays développé doit s'engager à effectuer d'importantes réductions qui baisseront en dix ans leurs émissions de façon très substantielle par rapport au niveau de 1990".

Voici un échantillon des journaux européens qui se sont prêtés à cette propagande de "décérébration" massive, auxquels - je le constate avec réconfort - les journaux américains se sont bien gardés de participer : 

- En Suisse, Le Temps
- En France, Le Monde et Libération
- Au Royaume-Uni, The Guardian
- En Espagne, El Mundo et El Pais
- En Italie, La Repubblica et le Corriere delle Sera

En somme les fleurons de la bien-pensance.

Les lecteurs de ces journaux ne sauront donc pas ce que disent les "climato-sceptiques".

Par exemple que le CO2 n'est qu'un gaz à effet de serre parmi d'autres, dont le plus important est sans conteste la vapeur d'eau. La concentration de CO2 dans l'atmosphère n'a qu'une faible influence sur la hausse de température. L'augmentation de CO2 serait davantage l'effet du réchauffement que la cause. S'il y a réchauffement... Car s'il est indéniable qu'il y a un réchauffement dans l'hémisphère Nord, inégal d'ailleurs, ces médias ne disent pas que tel n'est pas le cas dans l'hémisphère Sud...  

En disant que "11 des 14 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées" ces auteurs laissent entendre que des températures comme celles que nous connaissons actuellement n'ont jamais été atteintes lors des derniers sièclesQue les températures de l'optimum médiéval aient été supérieures de 0,5° à 2°C aux températures actuelles ne les émeut pas outre mesure.

Ces médias oublient également, s'il y a réchauffement, que la concentration de CO2, qui n'est pas un gaz toxique, peut avoir des effets bénéfiques, notamment sur la végétation. Mais non, le CO2 voilà l'ennemi. Pour sauver la planète je leur suggère de diminuer de manière drastique le nombre d'hommes sur la Terre, parce que leurs émissions de C02 (ici) sont incompatibles avec le réchauffement. D'autres totalitaires, du XXe siècle, avant les écologistes politiques, avaient même trouvé moyen de le faire industriellement.

Il faut que l'homme meure, comme le grain, pour que vive Gaïa et que Copenhague ne désespère pas...

Francis Richard

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LES COMMENTAIRES (1)

Par Philippe
posté le 01 janvier à 23:39
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Bravo pour ce blog. Ecologiste convaincu depuis plus de 30 ans, je suis devenu "dissident du climat" pour reprendre la belle expression que vous avez inventée, par amour de la science, de la vérité et par humanité. Je pense que l'écologie doit rester la gestion raisonnable des ressources naturelles et non pas l'idéologie sectaire et dangereuse qu'elle est en train de devenir. Il me semble que les sceptiques sont de plu en plus nombreux, et tant mieux ! c'est comme ça que la science progresse... Bonne année 2010 à vous :)

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