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Marché bio et e-commerce : deux secteurs porteurs…

Publié le 08 décembre 2009 par Lmanagement

Le modèle capitaliste consumériste du XXe siècle confirme aujourd’hui son ascendance sur notre façon d’agir et de consommer. Il conduit pourtant à une urgence en termes de sauvegarde de l’environnement.

L’opinion publique en prend progressivement conscience : le marché des aliments bio ne cesse de se développer, enregistrant une progression de 25% en 2008, soit un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros (chiffres de l’Agence BIO). Avec une croissance annuelle de 10% de 1999 à 2005, tous secteurs de produits confondus, la part de marché des produits bio atteint, en 2008, 1,7% du marché alimentaire (contre 1,1% en 2005).

L’impact du Grenelle Environnement est porteur : il a notamment pour objectif d’aboutir à 20% de produits biologiques dans la restauration collective d’ici 2012 et de passer en agriculture bio 20% de la surface agricole utile en France en 2020. Les autres secteurs du bio se développent également, avec notamment 35% de croissance dans les cosmétiques bio ces trois dernières années. Quant aux économies d’énergie, la hausse du prix du pétrole conjuguée à la sensibilisation de l’opinion publique au réchauffement climatique en fait une préoccupation très tendance.

En parallèle, le e-commerce est également très porteur : celui-ci représente environ 20 milliards d’euros en 2008 (+ 20%). On a recensé 48000 sites marchands actifs pour le mois de juin 2008 avec plus de 22 millions d’acheteurs en ligne (chiffres Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance).

Ces chiffres révèlent donc l’ampleur de l’outil internet dans les habitudes d’achat des français. Les magasins bio continuent cependant de se développer autour des produits du commerce équitable. Tous ont un objectif commun : la sensibilisation des consommateurs aux produits bio et leur démocratisation. Fait assez récent, les grandes et moyennes surfaces se lancent à leur tour dans la course avec des marques de distributeurs moins chères.

En bref…

D’après le baromètre CSA/Agence BIO de la perception et de la consommation des produits biologiques réalisé en octobre 2007 : 77% des français estiment que l’agriculture biologique est une voie d’avenir face aux problèmes environnementaux et 84% souhaitent son développement.

Plus d’1 français sur 4 consomment un ou plusieurs produits bio : 42% au moins une fois par mois. Les consommateurs de produits bio ont une ancienneté moyenne de 10 ans, mais 1/4 des acheteurs en consomment depuis 3 ans et moins.

A retenir !

Le marché du bio est en forte croissance, et ce n’est certainement pas un effet de mode. Les grandes surfaces l’ont bien compris, en laissant une part de plus en plus importante de leur linéaire aux produits bio, alimentaires, d’hygiène ou cosmétiques.

Il s’agit probablement plus d’une stratégie opportuniste que d’une démarche engagée (les produits bio alimentaires proviennent très souvent de l’autre bout de la planète, avec un impact écologique négatif), mais cela présente un avantage : démocratiser l’accès aux produits bio à une nouvelle cible de consommateurs.

Ceux-ci, espérons-le, deviendront progressivement des consommateurs « responsables », raisonnant non seulement en terme de santé personnelle, mais également de protection de la planète.

Pour être un « consommateur responsable »

En tant que consommateurs, nous avons un véritable pouvoir dont il faut avoir conscience : c’est celui de notre « pouvoir d’achat » qui, à terme, influe sur l’économie, puis sur les décisions politiques.
Certains circuits de distribution sont plus vertueux que d’autres pour l’environnement : la palme aux circuits courts : consommer local et de saison est positif pour la planète, mais aussi pour notre porte-monnaie. Les paniers bio, Jardins de Cocagne ou AMAP, constituent une solution idéale pour les produits frais.

Ce auquel on pense moins, c’est que l’achat en ligne est préférable aux traditionnelles courses dans les magasins en termes d’émission de CO2. Faire ses courses dans les supermarchés en ligne serait beaucoup plus écologique que les faire de façon traditionnelle, selon une étude très sérieuse réalisée par l’institut suisse Estia-Via, spécialisé dans les études d’environnement et reprise par la FEVAD (Fedération du e-commerce et de la vente à distance).

Pour les auteurs de l’étude, le caractère écologique de l’achat à distance fait peu de doute. Selon eux, « la livraison à domicile présente des bénéfices environnementaux spectaculaires pour la société ».

En effet, commander ses courses sur Internet au lieu de se déplacer au supermarché diviserait par 8 les émissions de CO2 !


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