Le dernier né des frères Poivre d'Arvor ne m'a pas semblé exceptionnel. Sympathique tout au plus, quoi que... Pour tout dire, les passages "Youki et son anorexie" m'ont plus que dérangée. Comment peut-on mettre Solenn dans toute son horreur, dans son terrible quotidien ? Pour être touchée de très près par le problème, j'avoue mal comprendre ce besoin de raconter l'anorexique, ses TOC, ses tentatives de suicide et ses repas hebdomadaires.
Mais tout le roman n'est pas là. Youki est aussi nymphomane.
Et sinon ? Son nom lui vient de la fascination de sa mère pour Desnos. Elle a été élevée par sa mère et bascule lorsque cette dernière meurt. Elle décide alors de rencontrer son père, un grand poète tchèque, Kampa. Son prétexte : ses recherches sur Desnos que Kampa a soigné après les camps et qu'il connait mieux que personne. Histoire d'amour my(s)thifiée, vol ou plagiat sont au rendez-vous. Attendez-vous à des considérations très oedipiennes également.
Point positif : chaque chapitre commence par un vers ou comporte un poème de Desnos et m'a donné envie de le relire un peu. L'imagination est bien présente, je ne sais pas trop pourquoi je critique ce roman... trop proche ? trop cliché parfois ? trop psycho ?