Hier le Canada a gagné un prix, le prix fossile. Pourquoi s’en étonner? C’est la 3e année que le Canada gagne cet « honneur » par le Réseau action climat (RAC).
Plusieurs Canadiens sont présents à Copenhague et eux, tout comme moi, sont peu fiers des performances de leur gouvernement en matière de réduction des gaz à effet de serre. Les pressions sont grandes pour les délégués gouvernementaux canadiens. Même les États-Unis, grand partenaire commercial du Canada, ont démontré une très grande ouverture en affirmant hier que le dioxyde de carbone est maintenant une menace pour la santé publique. Mais est-ce que cette nouvelle position des Américains changera la donne au Canada?
Je crois que tout dépendra de l’intensité que prendra M. Obama avec cette nouvelle position. En effet, on pourrait penser que le principal client des sables bitumineux canadiens fermera ses barrières progressivement à de tels produits. M. Obama avait déjà pensé à cette idée et je crois qu’il poursuivra dans cette veine et je l’espère, n’en déplaise à mes collègues albertains.
Cela étant dit, le Canada pourrait se retrouver avec d’autres barrières commerciales si celui-ci n’envisage pas de plan efficace contre les gaz à effet de serre. Plusieurs pays voient maintenant le Canada comme un voyageur libre (freerider) et pourraient sévir à son endroit, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses surtout en ces moments de crises économiques.