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Wikipédia a-t-elle été pillée par TF1 pour les Miss France ?

Publié le 10 décembre 2009 par Actualitté

La question du respect des droits d'auteur sur internet est au centre de toutes les attentions ces derniers temps, notamment avec l'affaire Google Books mais aussi avec la création d'Hadopi.
Wikipédia a-t-elle été pillée par TF1 pour les Miss France ?

Et si pour une fois c'était une oeuvre d'internet qui était piratée par un autre média ? L'émission des Miss France jette un doute. En effet, lors de la présentation individuelle des Miss on pouvait voir en incrustation numérique une image du blason de la région de chacune des Miss.


En se penchant plus particulièrement sur ces blasons, on pourrait voir quelques ressemblances troublantes avec ceux du projet « blasons » de Wikipédia.


Bien évidemment, on pourra objecter que les motifs et couleurs des blasons d'une région donnée sont par essence tous les mêmes. Seulement, la forme du blason en elle-même peut être différente.


On pourra constater par exemple que la forme du blason du Poitou-Charente présenté lors de l'émission Miss France (Il faudra regarder aux alentours de la 26e minute d'émission mais attention la vidéo est truffée de publicités que l'on ne peut couper, chose plutôt désagréable) est bien la même que celle du blason présent sur Wikipédia. Et celui-ci est protégé par trois licences qui autorisent son utilisation à la seule condition d'en citer l'auteur original. Or aucune citation n'est faite dans le générique des Miss France.


S'agit-il d'un non-respect du droit d'auteur ? TF1 a-t-elle utilisé le matériel de Wikipédia ? On ne pourrait l'affirmer ouvertement mais la question reste en suspend.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par lavraie
posté le 26 décembre à 10:57
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Respectons l’Histoire ! par Dominique Peters

Lorsqu’on souhaite s’approcher d’une quelconque vérité, autant situer les faits dans leur contexte historique et s’appuyer sur les témoignages de ceux et celles qui les ont vécus.

En ce qui concerne l’aventure commune à mes aïeux et à Miss France, elle pourrait s’intituler « Le Riche et le pauvre » ou « L’amour des choses vraies ».

Jean-Jules et Robert Cousin étaient au début du siècle dernier, deux jeunes ingénieurs passionnés de beauté, de cosmétiques et d’inventions.

Ils furent les premiers à utiliser « la réclame » à l’instar de leur concurrent, un certain Eugène Schueller qui fit connaître sa coloration « l’Auréale » par les dessins de l’humoriste Gus Bofa.

Mais le climat politique en France était plus que délicat depuis l’Affaire Jaurès et les frères Cousin pensèrent que pour « unir les français par la beauté des choses, il fallait se rapprocher des braves gens ».

Et si Vincent Scotto écrivait à l’époque dans « Le cri du poilu » « A nos poilus qui sont au front, qu’est ce qu’il leur faut pour distraction : une femme, une femme », Jean Jules Gustave Cousin, mon arrière grand-père ajouta avec une tendresse pleine de compassion : « Il faudrait avant tout qu’ils puissent se laver avec un savon qui sente bon et soit moins lourd qu’un pain de savon de Marseille ».

L’idée de la savonnette parfumée était née et par la même celle d’élire la plus belle femme de France pour en faire la réclame, c’était le 17 février 1921 à 12 heures. (voir brevet joint).

Les frères Cousin n’eurent que peu de recherches à faire, car les « frères siamois », nés d’un jeu de mots d’un certain Caporal André Isaac qui, ayant perdu son frère Marcel « Mort au champ d’honneur le 28 octobre 1915 », lui-même, blessé au bras gauche le 08 octobre de la même année, s’était trouvé « un frère de cœur » qui était resté, lui, sur le front.

André Isaac écrira, « En ce moment, à Paris, il n’y a que moi, mais si y a moi, y a toi et s’il se nettoie, c’est donc ton frère »

Son « frère siamois » de circonstance était un modeste maçon marseillais d’origine italienne, passionné de dessin et de poésie qui ornait ses cartes postales écrites sur le front à Amiens de petits oiseaux.

A telle enseigne qu’André Isaac, par dérision, lui écrivit : « Si vos oiseaux battent des ailes, Battez l’ennemi, Georges Moineaux ! ». Cet ami signait ses cartes postales : Barthélémi Giordano et devint sous la plume humoriste d’André : « Battez l’ennemi Georges Moineaux ».

Lors de la bataille d’Amiens, en 1916, des liens intellectuels se bâtirent sur le front du Bois des Berlingots à Bouchavesnes en Passant par Perronne, car loin de toute considération sociale des hommes se mélangèrent, souffrirent et partagèrent des idées.

Giordano Barthélémi, dit « Jourdan » est mort au champ d’honneur le 16 septembre 1916 d’un éclat d’obus dans la tempe gauche alors que « son frère siamois », Isaac avait lui-même été blessé d’un éclat d’obus au bras gauche.

Isaac, ne recevant plus de nouvelles de « Battez l’ennemi, Georges Moineaux » dira simplement : « Si nous craignons tous la mort, la mort, elle, ne craint personne ».

Eugène Schueller qui s’en était sorti aussi après avoir été cité à Verdun, sur l’Aisne, au Chemin des Dames, lancera sa phrase célèbre : « Faire et défaire pour mieux faire ».

C’est par ces gens illustres qu’il vint aux oreilles des frères Cousin l’anecdote qui se passa quelque part entre Peronne et Tiepval alors que les poilus chantaient « La Madelon » et qu’un soldat anglais demanda « Who’s that girl ? » un certain Pierre Dumarchais, de la même classe que Barthélémi Giordano, était un des rares à parler Anglais et alors que les soldats essaient de dire à leur camarade britannique : « La Madelon, c’est la plus Belle Fille de France !, c’est Mademoiselle La France », il semblerait que ce soit Pierre Dumarchais qui traduisit, c’est Miss France.

Un certain Franc Nohain, journaliste de son état souhaitait comme son « collègue » Maurice de Waleffe faire oublier ce qu’ils avaient écrit sur Jaurès (respectivement le 13 mars 1913 dans l’Echo de Pais pour Nohain et le 2 avril et le 17 juillet 1913 dans Paris Midi pour de Waleffe) car ils s’aperçurent que ce peuple hétéroclite avait un point commun : « Se battre pour la France ».

Barthélémi était le poète, le rêveur et il laissa deux jeunes enfants, lui qui en arrivant à Amiens était plein d’espoir car « C’était la ville historique où fut signée La Charte d’Amiens en 1906 » et cette Charte, ils étaient nombreux à y croire, lui le catholique, s’était lié à Isaac, le juif qui était né un 15 août, le jour de Sainte Marie et alors que Dieu ne sut que faire alors qu’ils se faisaient massacrer, eux songeaient au bonheur de la France, aux poésies et à l’humour. En cela, ils avaient déjà vaincu, malgré la crasse, les souffrances et les horreurs.

Après la Guerre, certains se retrouvèrent à Paris, Schueller, Nohain, Isaac, Dumarchais qui était plus connu sous le nom de Pierre Mac Orlan.

Jean-Jules Gustave Cousin fut plus qu’ému par leur histoire qu’André Isaac tourna vite en dérision pour son ami « Moineaux » Mort pour la France. Il dira simplement ceci : « Les frères siamois, c’est la crème et siamoelle, c’est qu’y l’os ».

Et si André Isaac attendit 1938 pour créer l’Os à Moelle en hommage à son père boucher, Jean-Jules Gustave et Robert Cousin mirent au point leur crème Siamoise dès 1920. Franc Nohain et Maurice de Waleffe collaborèrent à la recherche de « La plus belle femme de France », car de Waleffe n’acceptait d’apporter son concours médiatique que si cette Jeune Fille ne portait pas le titre de Miss France car l’anglais, c’est la langue officielle des américains et de Waleffe haïssait les américains.

A telle enseigne qu’il écrivit le 5 avril 1920 dans « Paris Midi » que « L’invasion des écrans français par les films américains est intolérable ».

Les frères Cousin et Franc Nohain pensaient, au contraire que l’Amérique et notamment, les Etats-Unis sont un peuple ami, surtout qu’ils s’occupaient d’une jeune « Négresse » Joséphine Mac Donald, Américaine, alias Joséphine Baker pour laquelle ils créèrent le célèbre « Bakerfix ». Et que Jeanne Bourgeaois était « La Miss » depuis déjà longtemps. Tout d’abord Miss Héliet, puis Mistinguet et enfin Mistinguette.

C’est dans ces conditions qu’en 1921 fut élue Mademoiselle Agnès Souret, dans les cinémas de France, avec des commentaires français, « La plus Belle Femme de France » et non Miss France.

Après force tergiversations, il fallut attendre 1927 pour que Roberte Cusey porte enfin le titre de Miss France pour les besoins de la promotion de « La crème siamoise » baptisée ainsi en mémoire de l’histoire naguère rapportée par le jeune André Isaac devenu Pierre Dac.

Ce que l’histoire omet de préciser c’est que, dès 1928, Mademoiselle Raymonde Allain fut également couronnée Miss France et qu’en 1929, ce fut Pauline Po qui lui succéda depuis sa Corse natale avant que ne soit sacrée Miss France 1930 Yvette Labrousse qui devint « La Bégum » en épousant l’Aga Khan.

En 1925, le jeune Lucien Pierre Giordano, fils de Barthélémi « Moineau » et pupille de la nation, alors saxophoniste dans l’orchestre de Pierre Decca contacte Jo Bouillon qui fréquentait Joséphine Baker.

Mais déjà l’histoire s’étiole et « rien ne sert de remuer le passé ».

En 1932, après la sortie du film « Miss Europe » de Réné Clair, Maurice de Waleffe tenta vainement de proclamer que le terme de Miss pouvait s’adapter à Agnès Souret de quoi en voir « 36 chandelles » aurait pu dire Jean Nohain…

En 1945, c’est Christian Dior qui reprend le flambeau.

En 1947, Fernand Véran représente « Marseille » et ses souvenirs au Palais de Chaillot, il devient président de la presse artistique, Henri Salvador y chante, Suzy Delair aussi et seul le présentateur qui semble surgir de nulle part revendique aujourd’hui par « maîtresse interposée » l’œuvre de tous ces grands hommes, c’est grotesque !

En 1969, Jean Nohain, fils de Franc Nohain, soit la famille Legrand, découvre le jeune Jean-Louis Giordano qui n’a que 13 ans et n’en croit pas ses oreilles.

Et moi, Dominique Peters, je rencontre enfin Jean-Louis Giordano et près d’un siècle plus tard, nos histoires, nos documents, nos sources concordent. C’est pour cela que j’entreprends l’écriture d’un livre sur la Saga des frères Cousin et suis offusquée, outrée que toutes ces « Reines d’un jour » comme les appelait Jean Nohain en 1946 soient péremtoirement accaparées par des gens qui n’en n’ont connu que de vagues articles de presse et se sont baptisés « résistants » sur les chaînes de télévision qui n’existaient pas à l’époque où Pierre Dac proclamait sur la BBC : « Les français parlent aux français ».

C’est peut être grâce aux frères Cousin, et à cette Miss France que les ressortissants juifs, italiens, franc maçons, arméniens et français de toutes confessions ont maintenu une nation qui se nomme La France.

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