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Colère et Espoir

Publié le 03 décembre 2009 par Jplegrand
3 12 2009

contreladroiteetsanslepsreference.jpgREGIONALES Contre la droite, et sans le PS Jean-Luc Tournay, Maxime Gremetz et Jean-Paul Legrand, têtes de listes.

« On va nous entendre. » La liste Colère et espoir de Maxime Gremetz, qui présentait ses chefs de file départementaux mardi, promet une campagne régionale combative.

Objectif premier : « battre la droite ». Ou plutôt, non. Premier objectif : gagner. Pour cela, Maxime Gremetz présente ses chefs de file départementaux. L'ancien métallo devenu député conduira bien sûr lui même la campagne de la Somme.

Pour l'Oise, c'est Jean-Paul Legrand, 52 ans, maire-adjoint de Creil, qui a été désigné. Le directeur de cabinet du maire de Montataire pendant 14 ans est actuellement en cours de licenciement « pour l'avoir rejoint ». L'ancien délégué CGT textile Jean-Luc Tournay, conseiller régional sortant et secrétaire du PCF de Saint-Quentin, s'occupe de l'Aisne.

Les autres noms de la liste Colère et espoir seront présentés « avant la fin de l'année ». Et les candidatures affluent, selon Maxime Gremetz.

Le plus dur sera de choisir selon un critère : la diversité. Les jeunes et les représentants d'une région métissée ne seront pas oubliés, assure-t-il. Diversité d'horizon aussi, avec des représentants du monde syndical et associatif. Diversité politique enfin. Des sans parti, des sensibilités variées et d'anciens élus socialistes se seraient manifestés.

« Je sens que le mouvement est là »

D'ailleurs, à l'écouter, ils sont nombreux à proposer leur aide pour sa campagne. « Je n'ai jamais vu ça. Quand ils voient la gestion de la Région, les promesses non tenues, ils me disent : “il n'y a que sur vous que l'on peut compter”. Il y a même des gens de droite. Je sens que le mouvement est là. »

À son palmarès, le score le plus important d'une liste communiste aux régionales de 2004 avec 10,86%.

Mais son plus grand fait d'arme est, selon lui, d'avoir su, avec ses camarades, quitter ce poste pour passer dans l'opposition, lorsque « les accords signés, comme de ne plus donner d'argent aux multinationales, a été bafoué ». Ce coup de colère de 2006 est, pour lui, la preuve de « sa droiture ». Et c'est là-dessus que les militants comptent construire leur campagne.

Car si l'objectif est d'éviter que « la droite ne reprenne le pouvoir en Picardie », c'est contre le parti du président Claude Gewerc que Maxime Gremetz est le plus prolixe. Cette fois, pas question d'une nouvelle alliance « dont je sais qu'elle ne sera pas respectée ». Si toutefois l'occasion devait se présenter.

Il cite un récent sondage qui, contre les 29 % de la liste de droite (UMP/Nouveau centre/MPF/CNPT) de Caroline Cayeux, donne 22 % à la liste PS/PRG, « ce qui est peu pour un président sortant », et 12 % à Colère et espoir « sur mon seul nom puisque les autres ne sont pas connus ». Ce qui lui fait dire : « Le premier tour n'est joué pour personne. Et si c'était Claude Gewerc qui devait se désister pour nous ? »

« Le troisième aéroport ou une ligne TGV passant par Amiens »

Bref, il croit en la victoire. Espère « amplifier » le mouvement né en 2004 « en mettant en œuvre les principes qui ont permis ce succès ».

Par exemple, faire que la Région s'engage contre les licenciements boursiers ou « oser à nouveau de grands projets pour la Picardie, comme le troisième aéroport ou une ligne de TGV passant par Amiens, qui seraient créateurs d'emplois. »

« Le pire est à venir, il faut une équipe pour l'éviter », renchérit Jean-Luc Tournay. « Les combats de la gauche ont été abandonnés pour de la politique politicienne », regrette Jean-Paul Legrand qui veut gagner, « pas seulement les élections, mais aussi les luttes ».

Et justement, Maxime Gremetz est de toutes les luttes, autre argument que citent ceux qui l'ont rejoint, et lui le premier. « Aux côtés des travailleurs dans les conflits sociaux, des sans-papiers, dans les quartiers… »

Alors, certes, et c'est lui qui le dit, il a « mauvais caractère », est « passionné ». Il entend en faire son meilleur atout. Après Creil, avant Amiens, il en fera encore la démonstration ce soir, lors du débat contre Caroline Cayeux organisé à l'espace Matisse de Saint-Quentin. « Je suis prêt à débattre avec ceux qui le veulent » sauf « le Front national bien sûr ». On va l'entendre.

M. T.


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