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Borloo à Copenhague... Bussereau détricote la taxe carbone !

Publié le 10 décembre 2009 par Dominique Lemoine @lemoinedo

 La nouvelle Contribution Climat Energie, encore appelée "taxe carbone" va entrer en application au 1er janvier 2010.
Si le but de cette taxe est de donner un prix au Carbone émis par l'activité humaine afin d'inciter et d'accompagner des changements de comportement pour limiter à la fois notre consommation énergétique et réduire drastiquement nos émissions de CO2 (objectif de la France : facteur 4 à l'horizon de 2050), on ne peut que s'en féliciter.
Mais, pour que cette contribution soit efficace, il faut impérativement que tout le monde  s'acquitte équitablement de cette taxe.
Après, à l'état de prévoir des systèmes de compensation temporaire pour que les plus fragiles ne soient pas trop durement affectés et qu'ils puissent surtout s'équiper de produits et dispositifs économes (chauffage, appareils ménagers, automobiles, éclairage...) afin qu'ils puissent diminuer dans le temps leurs charges fixes par une diminution de la consommation.
Ainsi, le secteur climat-énergie en sort gagnant par une moindre consommation d'énergie fossile et une diminution des émissions de gaz à effet de serre qui vont de pair avec la consommation d'énergie.
Ainsi, le consommateur s'en sort gagnant car ses dépenses vont décroitre pour un même service rendu.
Ainsi l'Etat sera gagnant sur la balance commerciale car il aura moins de produits pétroliers à acheter.
On voit donc qu'un cercle vertueux gagnant/gagnant peut s'instaurer  et si la contribution Climat-Energie permet de l'établir , alors on ne peut qu'être satisfait.
Mais pour que ce cercle vertueux s'établisse, il faut revenir au point de départ : pas d'exonération pour certaines corporations, seulement des aides pour les plus fragiles.
Or, nous le savons, les négociations avec des corporations à fort potentiel de lobbying et de blocage a déjà fortement compromis les chances de succès de cette contribution Climat-énergie. Deux exemples : les agriculteurs et les transports routiers ne sont pas assujettis aux mêmes critères de coûts de la taxe carbone puisqu'ils bénéficient d'une remise spécifique de respectivement 75% et 36%.
Le gouvernement croit-il dans cet outil fiscal qu'il a pourtant défendu en voulant se montrer "écolo" ?
On peut en douter quant on voit la proposition de Dominique Brussereau dans le conflit des transporteurs routiers qui menacent de bloquer la France à quelques jours de Noël. En effet, notre ministre des transport vient de faire la proposition la proposition aberrante de compenser une augmentation salariale par une diminution de 100 millions d'euros de la taxe carbone (on propose au secteur qui contribue au quart des émissions de CO2 de diminuer leur contribution Climat-Energie). Rappelons que le secteur des transports routiers paiera une taxe carbone de 400 Meuros par an.
Devant cette proposition gouvernementale incohérente d'un ministère qui dépend du ministère du développement durable, l'UNOSTRA (union syndicale des tansporteurs automobiles) rappelle leur demande : être aligné sur les agriculteurs.
Tout ceci me fait dire que pendant que Borloo négocie à Copenhague, Bussereau "détricote" la taxe carbone.
Dominique Lemoine

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