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Article : « La langue qui décide tout »

Par Julien Peltier
Personne n'a jamais remis en question la valeur poétique – et linguistique – des dix-sept syllabes que contient un haïku. Dix-sept syllabes, le plus souvent réparties en trois vers, mais pas toujours. Dix-sept syllabes, qui ne peuvent, dit-on, contenir aucune forme de description, aucune forme de justification, et qui sont comme dix-sept coups qui martèlent doucement la langue. Yves Bonnefoy considèrent que ces coups sont portés à une langue déjà intacte, déjà mûrie. Le haïku, c'est la manifestation dans le mot de la profondeur de la nature. « C'est à chaque instant. » Un instant renouvelé, appelé à nouveau, dans la langue. « C'est comme un sol qui frémit. »

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