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Contre l'avortement letal

Publié le 12 mars 2009 par Romain Desbois

enceinte.jpgSujet tabou s'il en est, l'on pourra même me dénier le droit d'en parler sous prétexte qu'un Y se promène dans mes gènes, je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse défendre ce meurtre décriminalisé afin de ne pas rajouter la mort des femmes avortées. Cette loi salutaire n'a-t-elle pas engendré involontairement une dérive intellectuelle et une pratique déraisonnée? Comment pourrais-je comprendre que nombre de ceux qui défendent l'avortement sont contre la peine de mort ou refuse l'adoption pour les couples homosexuels pour le bien de l'enfant?

Certes on peut toujours se donner bonne conscience en affirmant qu'un foetus n'est pas un humain, ce qui induit le droit de le supprimer sans état d'âme. A partir de quand devient-on un humain? N'est-ce pas au moment où l'ovule est fécondé par le spermatozoïde? D'aucun nieront tout droit de l'enfant à naître, comme les lois françaises qui font que des femmes enceintes battues qui perdent leur enfant ne pourront faire condamner la personne qui les aura frappées; d'autres feront l'amalgame du droit de disposer de son corps en considérant que cette vie qui est née en elles fait partie de leur corps.

Selon les chiffres de l'INED et du rapport épidémiologique de 1999, il est difficile de ne pas penser à une dérive contraceptuelle de l'IVG. La confusion est même entretenue par le ministère de la santé dans le titre de son site.

Cet acte médical contraire au serment d'Hippocrate est traité comme une maladie et met les médecins devant un sacré cas de conscience.

Les progrès techniques de procréation médicale assistée (PMA) permettent d'implanter des embryons dans l'utérus. Pourquoi ne pas réfléchir à une solution qui pourrait mettre tout le monde d'accord? L'on pourrait pratiquer un avortement non létal et réimplanter le foetus dans l'utérus d'une femme demandeuse. Non, l'on préfère pour des raisons essentiellement financières, implanter plusieurs embryons et en supprimer les "surnuméraires" qui se seraient accrochés à la vie!

J'ai conscience que je mets un coup de pied dans la fourmillière et que ce sujet est douloureux pour beaucoup (pas que pour les femmes), mais peut-on se satisfaire des 220 000 à 230 000 avortements par an, rien qu'en France, dont la plupart pourrait être évités?


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