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Sarkozy veut réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020

Publié le 11 décembre 2009 par Bioaddict @bioaddict

Sarkozy veut réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020


Le président de la République Nicolas Sarkozy veut aller "le plus vite possible" vers une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, a déclaré hier le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo.
Cette déclaration est survenue après la rencontre du Chef de l'Etat à l'Elysée avec un membre du groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) et avec les ONG écologistes qui lui ont remis les 550 000 premières signatures de l'Ultimatum climatique.

"Le président Sarkozy a dit qu'il voulait aller le plus vite possible vers une réduction de 30 % des émissions de gaz à effet de serre" (GES), selon Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, présent à la réunion.

Cependant, malgré la bonne volonté du Président, les associations demeurent insatisfaites.

L'UE s'est engagée unilatéralement, dès décembre 2008, à réduire ses émissions de 20% d'ici à 2020 par rapport à 1990. Elle a indiqué qu'elle pourrait porter ce chiffre à 30% en cas d'accord international ambitieux.

"Nicolas Sarkozy a dit qu'il ferait tout son possible pour que cet engagement de - 30 % soit adopté au niveau européen mais, sur ce point-là, il nous a paru finalement assez hésitant", a déclaré Serge Orru, directeur général de WWF.

"Nicolas Sarkozy ne nous a pas rassurés. Alors que la France pourrait montrer l'exemple en poussant l'Union européenne à Bruxelles, il s'est contenté de messages de bonnes intentions", a encore déclaré Claude Bascompte, président des Amis de la Terre, dans un communiqué.

Nicolas Sarkozy, qui se rendra le 17 et le 18 décembre prochain au sommet de Copenhague, désire également "s'engager à mort" pour la création d'une organisation mondiale de l'environnement, chargée de surveiller la mise en oeuvre des promesses du sommet de Copenhague, selon le responsable d'une autre ONG, le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Cet engagement a été bien accueilli par FNE et le WWF, mais Greenpeace estime que "le Président se trompe de combat en prétendant vouloir imposer à Copenhague l'idée franco-française d'une Organisation mondiale de l'environnement.

Pour Greenpeace, " il n'y aura pas de parole forte de l'Union européenne à Copenhague. C'est pourtant ce qu'il faut pour que les négociations climatiques avancent vraiment. Actuellement, le décalage entre ce qu'attendent les pays en développement et ce que proposent les pays industrialisés est trop grand pour que la conférence aboutisse à un accord. L'Europe doit impérativement se ressaisir ".

Greenpeace, qui demande une aide de 110 milliards aux pays en développement de la part des pays industrialisés à partir de 2012, exige une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés.

Les Amis de la Terre demandent également au Président de s'engager à une réduction d'au moins 40% des émissions de GES d'ici à 2020 par rapport à 1990, sans recours à la compensation. L'association lui demande encore de :

- s'engager pour une participation financière publique aux 140 milliards d'euros par an nécessaires à l'adaptation et l'atténuation dans les pays du sud. Cette participation devra être proportionnelle à la responsabilité historique des pays dans les émissions de GES et à leur capacité financière (PIB par habitant) pour l'association,

-de rejeter les mécanismes de flexibilité et le marché international du carbone, " fausses solutions dans la lutte contre les changements climatiques ";

- de s'engager pour la mise en place de taxes financières internationales, " et en particulier de taxes sur le transport aérien et maritime international, et sur les transactions de change ".

Des négociations à suivre dans les prochains jours avec le sommet de Copenhague ...

Emilie Villeneuve


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