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La tentation chez les catholiques et les musulmans

Publié le 11 décembre 2009 par Nemo
La tentation chez les catholiques et les musulmansJe ne vais pas me lancer dans une diatribe sans fin ni pérorer autour de ces deux grandes religions monothéistes qui sont les plus représentées en France.
Par ailleurs, je n'ai pas les connaissances d'un théologien, je n'ai pas non plus une vision très étendue de ce qu'est l'islam en général.
Néanmoins, s'il fallait déterminer une différence essentielle du point de vue du dogme et qui me fait encore plus apprécier ma religion, c'est l'approche qui est réservée aux turpitudes humaines et notamment, la question essentielle de la tentation.
Peut-être s'agit-il d'une évolution qui tend à se rapprocher vers la Vérité divine, l'Amour infini mais si l'Eglise a eu effectivement pendant de nombreux siècles une perception répressive et extrêmement paternaliste, elle s'en est aujourd'hui débarrassée pour l'essentiel.
Il a été longtemps question de protéger l'homme de lui-même lui interdisant de se confronter à la tentation et l'empêcher d'éprouver sa foi à l'aulne de celle-ci. C'est un peu ce qui a longtemps constitué une forme d'hypocrisie sur le message prôné par le Vatican.
Par ailleurs, rappelons la conclusion de la plus importante des prières pour les chrétiens, le Pater Noster (Notre Père), où le fidèle implore Dieu :
"Ne nous soumet pas à la tentation,
Mais délivre-nous du Mal"
Cette traduction est en vigueur seulement depuis 1966 et prête à débat.
La théorie qui a longtemps prédominé au sein des instances religieuses catholiques a été d'épargner le fidèle de l'objet de la tentation sous forme d'interdiction, de privation, d'ascèse.
De nos jours, l'Eglise reconnaît qu'il revient à l'Homme d'éprouver sa foi et que l'objet des tentations et du pêché existeront toujours, par volonté divine ou non.
Nous serons tous amenés à être tentés un jour ou l'autre dans notre vie. Tentés de succomber au repli égoïste, tentés par une déshumanisation latente favorisée par une vie de pêchés.
Ce n'est pas tant le pêché en lui-même que sa normalisation qui est un risque.
C'est un peu ce que je soulignais dans mon billet sur le plaisir sexuel.
Ainsi, l'Eglise a-t-elle voulu trop longtemps étouffer la source de la tentation et quand elle ne pouvait le faire, soustraire le fidèle à cette tentation.
La sexualité a par ailleurs toujours été la clé-de-voûte de ce qui constitue la tentation, objet des plus importants tabous, des plus grands interdits.
Fort heureusement, l'Eglise a évolué, plus en conformité avec le message d'amour et de tolérance qu'elle se doit de diffuser. Désormais, l'Homme doit composer avec l'objet de la tentation et il convient de ne pas y succomber.
Fini le temps où il fallait taire toute évocation du sexe, où les formes devaient être cachées. Il revient à l'Homme de travailler sur lui-même.
C'est ce que l'Islam n'a pas encore compris aujourd'hui, du moins dans ses aspects les plus visibles. Le voile, la burqa, la niqab, la séparation des hommes et des femmes, le concept de mahram sont autant de voies vers l'impossibilité pour le fidèle musulman d'éprouver sa foi et de résister face à la tentation.
Être tenté n'est pas un pêché en soi. Le pêché est d'y céder.

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