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Entropia n°7 : L'effondrement, et après ?; Collectif

Publié le 13 décembre 2009 par Chezfab
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Penser l'effondrement ne pose généralement pas trop de problèmes. Là où cela se corse toujours, c'est de penser... l'après ! Et c'est le défi que se lance la revue Entropia, revue d'étude théorique et politique de la décroissance, avec ce septième numéro.

Le programme est complet, et fait le tour de la question, mais pas de façon exaustive fort heureusement.

L'introduction (Malaise dans l’effondrement par Jean-Claude Besson-Girard) pose les jalons de la réflexion : nous savons que les changements sont incontournables, mais sommes nous capable de les penser ?

S'ensuivent des interventions aussi diverses et variées ( ce qui fait la force de cette revue est d'éviter à tout prix la position de pensée unique pour mieux confronter les points de vue) que celle d'Yves Cochet, Jean Marie Harribey, Serge Latouche, Alain Cazenave-Piarrot, Simon Charbonneau, Vincent Cheynet, Geneviève Decrop... Mais aussi un "Hors champ" sur l'humanitaire par Philippe Blackburn, qui pousse loin la réflexion.

Le constat est intéressant tant les pistes explorées sont nombreuses. Des "transition town" à la relocalisation, de la modification en profondeur de l'agriculture à la remise en cause du travail en tant que tel, de la sortie de la dépendance énergétique à la mise en place de réelles démocraties. Autant de pistes, autant d'espoirs politiques.

Accessible, claire et précise, cette nouvelle étape d'Entropia est à mettre entre toutes les mains, surtout de ceux qui font aujourd'hui de l'écologie un business. Ces derniers, ce n'est pas pour les convaincre, juste pour leur montrer que nous ne sommes pas dupes.

Quatrième de couverture :

Au dogmatisme arrogant du scientisme et de l’économisme, l’hypothèse de la décroissance oppose une clairvoyance inquiète. Ce flair provocant, nourri d’observations croisées, de recoupements systémiques et de sensibilités aiguisées, se veut aussi un puissant antidote aux anesthésiants que la doxa dominante impose aux sociétés pour annuler leurs révoltes ou les réduire en argent. La kyrielle des crises qui nous affectent présentement sous le joug de ce modèle impérial est contenue dans le seul mot d’effondrement. En effet, comment peut-on nom¬mer autrement la situation actuelle où, comme toujours, les plus démunis sont aussi les plus touchés ? Mais pour imaginer à cet effondrement un après qui ne se contente pas de repousser l’échéance d’une possible auto-extinction de l’espèce humaine, ne convient-il de passer au crible les croyances et les leurres cultivés depuis si longtemps ? Bien sûr, on ne trouvera pas ici « le lieu et la formule » dans le côtoiement de l’abîme cher à Rimbaud. Tout au plus, mais c’est peut-être préférable et en tout cas plus politique, pourra-t-on choisir parmi les textes proposés ceux qui exposent des analyses exigeantes de la conjoncture ou bien des quêtes plus intuitives et sans certitudes balisées. D’autres encore examinent les transitions à l’œuvre entre l’impasse du présent et l’espoir à reconstruire au-delà des ruines. Toujours est-il qu’il existe une vie possible après l’effondrement : celle dont nous pouvons dès maintenant choisir le visage en saisissant l’opportunité offerte par une objection de croissance se développant de territoires en territoires, comme pour marier enfin les réalités inévitables de la nature aux impératifs de la fraternité. Ni plus ni moins.


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