Ce sont deux mots voisins qu’on emploie souvent l’un à la place de l’autre, et inversement. Il existe pourtant des différences sensibles qui éclairent un certain nombre des débats actuels.
Une République (étymologiquement: “chose publique”) est une forme d’organisation sociale et d’état dans laquelle le pouvoir, non héréditaire, est exercé par des élus. Rappelons néanmoins qu’en France, c’est en 1848 que s’instaure le suffrage dit «universel», pourtant réservé aux hommes et qu’il a fallu attendre la Libération pour que les femmes puissent voter.
Ce qui caractérise la République, du moins au plan théorique, est que les décisions doivent être prises dans l’intérêt général, au bénéfice de tous. Ce qui fonde la République part du haut, à partir du concept de nation, son histoire, sa culture, ses frontières, …, généralement fondée sur une transcendance qui dépasse les individus.
Une République peut prendre en compte la solidarité de l’ensemble national, la Constitution de la Vème République précise même que la république est sociale, fidèle au principe de justice sociale et de protection des plus démunis..!
A la République s’oppose tout régime qui puise son inspiration dans autre chose que la nation ou le peuple, et notamment une royauté de droit divin.
La révolution de 1789 voit le Tiers Etat déclarer représenter le peuple et se constituer en Assemblée Nationale détentrice de la souveraineté. La République, “une et indivisible” va alors fabriquer de l’unité nationale à partir de la diversité des territoires, aucun corps intermédiaire ne devant s’intercaler entre l’état et les individus, l’école ayant à “élever les âmes au niveau de la Constitution” (Mirabeau).
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