Les dirigeants de l'Union européenne ont décidé vendredi dernier à Bruxelles de fournir 7,2 milliards d'euros aux pays en développement au cours des trois prochaines années afin de les aider à lutter contre le changement climatique.
" Cette somme représente environ 30 % de la somme totale de 30 milliards de dollars nécessaire pour aider en 2010, 2011 et 2012 les pays en développement à prendre des mesures immédiates destinées à affronter les conséquences du changement climatique et à planifier une croissance faible en émissions de carbone ", a souligné le porte-parole du secrétaire général de l'ONU à New York.
La France mettra 420 millions d'euros par an sur la table pendant trois ans, soit 1,26 milliard d'euros. Le Royaume-Uni versera 1,36 milliard d'euros sur trois ans. L'Allemagne, 420 millions d'euros par an. L'Espagne compte mettre 300 millions et la Suède a promis 800 millions d'euros sur trois ans !
Le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), Yvo de Boer, a estimé que cet engagement de l'Europe constituera " un énorme encouragement au processus " de négociations sur le climat qui se déroule actuellement à Copenhague jusqu'au 18 décembre prochain. " Il reste toutefois à voir ce que d'autres pays développés vont mettre sur la table ", a-t-il ajouté.
Un " traqueur de promesses sur le climat "
En attendant, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé un " traqueur de promesses sur le climat " qui permettra aux gens à travers le monde de suivre en ligne les propositions et les plans des pays pour combattre le changement climatique. Le système compare toutes les promesses nationales faites jusqu'à maintenant avec l'objectif scientifique de maintenir l'augmentation de la température dans le monde sous les 2°C comparée aux niveaux préindustriels.
Le PNUE appelle également les parties à la CCNUCC à inclure le bâtiment comme un secteur spécifique dans un nouvel accord sur le climat. Dans un rapport publié vendredi 11 décembre, le PNUE souligne que le secteur de la construction est indispensable pour arriver à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.
Estimées à 8,6 milliards de tonnes en 2004, les émissions de GES (gaz à effet de serre) liées aux bâtiments pourraient presque doubler d'ici 2030 pour atteindre 15,6 milliards de tonnes dans le scénario de forte croissance, d'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Jusqu'à 90 % de l'énergie utilisée par un bâtiment lors de son cycle de vie complet sont consommés pour le chauffage, le refroidissement, la lumière et autres installations. Les 10 % restant sont consommés lors des phases de construction, de fabrication des matériaux, et de démolition.
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