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Toujours douter des informations officielles

Publié le 14 décembre 2009 par Enzodaviolo

Cette société mondiale de la communication me débecte de plus en plus et ceux qui la serve pusillanimement me rappelle les kapos chargés d’exécuter les basses besognes des pires propagandes étatiques.

La communication remplace tout : le débat contradictoire, la mémoire, l’Histoire, l’idéologie, tous sont travestis, modulés, déformés, adaptés, pour servir l’idéologie dominante qui tient les rênes des sources de communication.

En cela, il faut conjurer chacun autour de soi d’ouvrir les yeux et ne plus prendre aucune information pour argent comptant et de laisser son libre esprit critique s’exprimer pour prendre la véritable mesure des choix politiques que l’on nous impose, alors que d’autres sont possibles.

Les exemples sont innombrables, parfois sur des sujets terriblement essentiel comme l’éducation et la volonté de supprimer l’apprentissage obligatoire de l’histoire en fin de cycle scientifique, parfois plus coquasse comme l’épisode de la grippe A, ou parfois consternant comme la mascarade de Copenhague et sa pièce de théâtre Grand-guignolesque supposée sauver le monde, mais tous concourent d’une volonté hégémonique de l’idéologie dominante qui a compris comme jamais, dans cette période où les moyens de communication ont rapproché les extrémités du globe en un coup de clic, à quel point la domination médiatique est garante d’une confiscation des pouvoirs et donc d’une domination des capitalistes sur tous ceux qui les servent dans leur travail quotidien.

Cette société, qui empêche volontairement la réflexion par son zapping permanent des sujets de fond, qui annihile toute critique radicale en raison d’une caste médiatique qui préfère le people aux idéologies et la caricature (*) au débat de fond, cherche finalement dans tous les cas à annihiler toute capacité de réflexion individuelle et collective qui viserait à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre.

Détruire ce qui unit, dénoncer pour mieux diviser, caricaturer pour déstabiliser toute critique fondée, voilà ce à quoi nous avons droit chez les serviteurs de l’Etat capitaliste, à longueur de pages papier ou html, à longueur d’images télévisuelles, à longueur d’écoutes radiophoniques.

Tous s’auto-félicitant, s’auto-promotionnant, le pluralisme de l'information n'est plus qu'illusion, à des détails près, mais jamais le fond n’est remis en cause, celui qui changerait radicalement la donne est mis sous l’éteignoir et/ou n’a pas droit de citation médiatique.

Certes, il reste la toile, plus difficilement contrôlable (et encore), mais que représente-t-elle en terme de capacité à générer de la contestation qui débouche sur une information indépendante et différente et sur une réflexion politique de fond ?

L’espoir reviendra chez tous ceux qui ne se soumettent pas, lorsqu’ils auront trouvé un moyens efficace et large en terme de diffusion pour apporter une contradiction réelle à la manipulation actuelle. Cela ne passe peut-être pas uniquement par le contrôle des moyens médiatiques, mais plus par la formation des consciences de ceux qui ont la lourde responsabilité d’apporter une information déconnectée des désirs du pouvoir.

En attendant, douter c’est mieux comprendre.

(*) il suffit de voir comment le simple terme de communisme subit une fronde insensée, infondée, immodérée et caricaturale via les amalgames utilisés quand il s’agit de débattre d’un autre projet de société que la société dominante. A ce titre, la grande parade médiatique sur la commémoration de la chute du mur de Berlin fut un must !


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