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Démocratie et République (3)

Publié le 15 décembre 2009 par Jfa

Les reproches traditionnellement faits à la démocratie tiennent à ce qu’elle tend à privilégier le court terme de la satisfaction des besoins du moment au détriment  de ceux du long terme et que des intérêts particuliers peuvent bloquer des réalisations d’intérêt général. Pour certains, ses lourdeurs peuvent gêner la rapidité d’une décision qui demanderait à être prise en urgence.

D’autres insistent sur le fait “qu’en démocratie, on a les élus qu’on mérite”. On pourrait aussi, telle la poule et l’oeuf, vu les surenchères démagogiques, dire que les élus ont les électeurs qu’ils se donnent et les abstentionnistes qu’ils fabriquent.

Les critiques généralement faites à la République est qu’elle se pense à partir d’une idéologie, du mythe d’une quasi- «identité nationale» et que les autres pouvoirs, ainsi que les contre-pouvoirs sont le plus souvent ressentis comme gênants pour un exécutif se considérant, ou plutôt se disant , porteur du mythe, hélas trop souvent pour servir les lobbies qui l’ont fait élire.

En fait l’équilibre à trouver dépend théoriquement du degré de citoyenneté des habitants, de leur intérêt pour la chose publique, de leur prise en compte de l’intérêt général, de leur défense intransigeante des libertés, …, comportements que le clientélisme de trop d’élus et la démagogie de trop de campagnes électorales affaiblissent et transforment en consumérisme voire pire.

Pour faire court, nous vivons théoriquement en France dans une république démocratique qui, en réaction aux excès de la IVème République, a privilégié l’Exécutif et qui, au plan des principes républicains et démocratiques, dégénère à grande vitesse :

- du fait de la construction européenne actuelle, son dogme du libéralisme, l’indépendance de sa Commission et de sa Banque centrale, les transferts de compétences qui, de fait, constituent des atteintes à la démocratie. Et ce même si je reste partisan d’une Europe démocratique et fédérale.

- Les dérives sarkoziennes actuelles, et notamment les atteintes à la laïcité, à l’indépendance de la justice, sa volonté de main-mise sur les médias, sa mise de l’état au service des puissances de l’argent, des fonctionnements de clan, plaçant des obligés à tous les postes, le traité européen simplifié après le refus populaire par référendum, l’affaiblissement du législatif,… Je vous fais confiance pour continuer l’énumération.

- Un Spectacle médiatico-consumériste qui laisse des pans entiers de la population en dehors de toute citoyenneté réelle.

Démocratie et Républiques, deux concepts qui, hélas, semblent se vider de sens à grande vitesse sans que grand monde ne semble en avoir conscience. Je songe en ce moment de plus en plus souvent à ”Matin Brun“.

- Cinéma catastrophique, dans tous les sens du terme. La Boîte à images.

- La lutte contre l’effet de serre pratiquée par des multinationales. Veilleur de jour.

- Toujours plus..! Sur FaceBook, un ex-directeur de campagne de 1er Fédéral du PS 06 invite à devenir “fan” de Patrick Allemand. Les prochaines réunions s’ouvriront et se clôtureront-elles avec des “Patriiiiiiiiiiick” ?

- Impôts: “Le bouclier fiscal n’a pas de justification économique”. Le Monde.

- Les privatisations, ça paye (les actionnaires): 7% d’augmentation du prix du gaz prévue pour Janvier. Il serait intéressant de voir le total de l’augmentation sur ces deux dernières années…

- Repéré dans le Monde en question, “Indigestion coloniale” chez La mort qui trompe.

- “Yehezkel Ben-Ari, plasticien du cerveau”. Le Monde. *****

- Le déplafonnement des niches fiscales façon Sarkozy. Les décodeurs.

- “M. Blair et l’Irak”. Edito du Monde.

- Le dossier de Copenhague de ContreInfo.

- Lip Dub des jeunes UMP. La musique a été piratée et la StarAc québécoise qui en est proprétaire exige le retrait du clip. NouvelObs.  A part ça, ils soutiennent Hadopi.


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