En ce début de deuxième semaine à Copenhague, le sommet à vécu une véritable levée de boucliers des pays africains et plus généralement des pays dits en voie de développement.
La colère monte au sein du groupe Afrique. L’Union Africaine (UA), a estimé mardi que le sommet sur le climat à Copenhague risquait de déboucher sur « l’arrêt de mort du protocole de Kyoto ». Pour l’UA, représentée par le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi nommé « négociateur en chef » pour les 53 Etats membres de l’organisation continentale, « la mort du Protocole de Kyoto constitue la mort de l’Afrique ».
Lundi, le groupe Afrique avait brièvement suspendu leur participation aux réunions lors de la conférence sur le climat - tout comme la Chine, l'Inde et d'autres pays en développement. Ils estiment que le sommet néglige l’importance du renouvellement des engagements, au-delà de 2012, des pays industrialisés dans le cadre du Protocole de Kyoto.
La France Afrique environnementale
Appel commun avec l'Afrique, visio-conférence avec Barack Obama, réunions à l'Elysée sur la déforestation, une des causes du réchauffement climatique : Nicolas Sarkozy mène une offensive diplomatique tous azimuts avant de partir pour la conférence de Copenhague, jeudi...
Nicolas Sarkozy, qui milite pour un accord "contraignant" avec des engagements chiffrés et la création d'une Organisation mondiale de l'environnement pour le suivi et la vérification des mesures adoptées à Copenhague, a reçu mardi à l'Elysée le Premier ministre d'Ethiopie, Meles Zenawi, porte-parole à Copenhague des pays africains.
A l'issue de leur déjeuner, les deux dirigeants ont publié un appel commun dans lequel la France et l'Afrique se prononcent pour un "accord ambitieux" qui impose d'ici 2050 une réduction de 50% des émissions mondiales de CO2 par rapport à 1990, et met en place des "financements suffisants" pour aider les pays vulnérables à faire face au défi climatique.
Dans la foulée de son déjeuner avec M. Zenawi, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs fait le point des négociations engagées à Copenhague pendant 50 minutes avec M. Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Gordon Brown, le temps d'une visio-conférence.
A suivre...