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Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre rapport à Charlotte Gainsbourg.

Comment peut-on s'identifier à la fille d'un immense chanteur, une star de cinéma muse de Balenciaga qui chante avec Beck et Air ?

Laura (Smet) avec idem un papa chanteur mais qui n'a pas la moitié de ce C.V. nous est beaucoup plus étrangère.

Et pourtant, avoir un mec compliqué égotripé qui vous fait trinquer, on connaît.

(on, nous, vous, moi, c'est égal)

Ce n'est pas qu'on voudrait être shush, shush, shush Charlotte, on l'est déjà.

 Yul Brynner n'est pas notre parrain cela n'y change rien.

Nous nous sommes identifiées à elle parce qu'elle nous a joué Nous par rapport à ce qu'elle représente Elle.

Dans L'effrontée, elle est la fille qui se déteste face à celle à qui tout réussit.

(photos rassemblées par café mode)

 C'est la looseuse de l'histoire, pataude.

Rien de neuf, normal d'avoir de la compassion pour les perdants.

Sauf qu'en réalité, c'est elle, Clara Bauman (la mini pianiste surdouée).

On l'aime parce qu'elle souffre face à Clara, l'envie.

Or elle l'est déjà. A tourné un film (Paroles et Musiques), chanté (Lemon Incest).

Et le sera toujours plus.

Clothilde Baudon qui joue Clara mais ne l'est pas a sombré, Le Schpountz si vous voulez tout savoir (11 ans après puis un peu de H en 2004).

Ironie sinistre, le Schpountz narre l'histoire d'un bonhomme qui se rêve acteur de cinéma et est moqué pour cette raison.

Clothilde, gamine, en jouant dans son premier film, a du croire qu'elle était et serait une star. Après tout, c'est elle qui porte la robe en tulle rouge.

Que nenni. La sauterelle en mini-jupe en jean a remporté la mise. 

Charlotte nous a personnifié face à elle-même. Tellement justement qu'on l'en a adorée.

Elle est elle et nous dans notre rapport à elle, toujours.

A la fois l'idole et la fan.

Bien joué.