Fin de la 3ème session pour le groupe des 12 chorégraphes inscrits au stage animé par Myriam Gourfink et qui se déroule sur 4 sessions d'une dizaine de jours chacune. Chaque session se termine par une présentation au public du travail accompli . J'ai remarqué quelques danseurs ..
Lucie Eidenbenz, de Genève, évoque "son histoire de la danse" en s'inspirant de Godard , de Nijinski , du kung-fu... ; j'aime ce qu'elle fait, elle semble habitée par la danse... Etant donné que des danseurs étaient absents , elle a eu la possibilité de présenter un autre "numéro" : un rêve , entre sol , mur et .... bouilloire électrique ; (tout est permis quand on rêve...) assez fascinant et beau ...
J'ai retrouvé avec plaisir Erika di Crescenzo , de Turin , qui continue à explorer une attirance vers le sacré avec aussi le thème de la maladie. Elle oscille toujours entre la volonté utopiste d'être Dieu et son retour brutal sur terre en glissant sur la planche inclinée qui lui sert de tremplin. On sent nettement son passage par le théâtre , la" commedia dell'arte", qui l'entraîne à improviser. Myriam Gourfink m'a dit que sa répétition de la veille était magnifique. Erika va travailler encore son projet pour la prochaine session de mars.
Anatoli Vlassov continue ses investigations anatomiques . D'abord la vidéo projetée sur la surface circulaire d'un gros tambour présente l'environnement architectural; ensuite ce sera une endoscopie sur le thème du trou avec des sons produits par le danseur assez époustouflants. J'aime ce qu'il fait , il va de plus en plus loin , de session en session ...
Ammar Habli reste fidèle à son passé , à sa tradition , il a une personnalité assez forte pour se le permettre . Sa danse est d'abord très tendue , comme s'il devait domestiquer son corps, puis , peu à peu , grâce à une voix tout s'apaise et devient harmonieux ... Il pense aussi à la prochaine session qu'il prépare déjà.
Les autres danseurs ont poursuivi ou repris le travail commencé , en apportant quelques modificaions . Chacun crée selon sa propre personnalité . J'ai hâte d'être à la dernière session en mars .