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Des fissures dans le réchauffement ?

Publié le 16 décembre 2009 par H16

Tout fout le camp ma brave dame ! Regardez, il y a quelques jours encore, tout le monde, dans un seul et beau rassemblement de milliers de limousines et de centaines de jet privés à Copenhague, se préparait à lutter enfin contre le vilain dioxyde de carbone et la pollution atmosphérique qui font augmenter les températures, en accroissant la pollution atmosphérique et le dioxyde de carbone pendant que les températures chutaient.
Et patatras, alors que la deuxième semaine d’agitations et de gesticulations écoloïdes bat son plein, rien ne va plus : tous les indicateurs se tournent vers « Bordel Total » alors que l’organisation de la conférence accumule les problèmes, anicroches et rebondissements.

Sans même parler du Climategate qui aura été très habilement repoussé en dehors des lieux de rassemblement (il ne faut pas choquer le bourgeois qu’on va sauvagement ponctionner ensuite en lui disant que tout ceci, c’est du flan éco-conscient), il semble qu’en effet, rien ne va plus comme avant : les (prévisibles) manifestations de fluffys ne se terminent plus en chanson à fumer de la beuh mais deviennent de véritables joutes et autres tournois festifs (et über-citoyens) entre la police et les tenants d’une démocratie alternative très très participative. Copenhague ne ressemble plus vraiment à Copenhague.

C’est rigolo : tout ce beau monde se rassemble pour sauver la planète, mais certains sont plus prêt que d’autres à diminuer l’impact carbone des autres humains, éventuellement en aidant leur passage dans le monde suivant à coup de lattes. Les fluffys ne sont pas tous pacifiques, manifestement. Ambiance.

Sentant d’ailleurs que la partie Politiquement Correcte de la conférence leur échappe, les organisateurs ont peut-être cru bon de limiter la distribution d’accréditations, évitant ainsi d’en servir trop aux branleurs membres de certaines ONG.

Côté Politiquement Correct, ce n’est pas mieux non plus : ça se chicane méchamment pour savoir qui sera le plus ponctionné, comment on va équarrir les coupables et surtout, comment répartir ensuite le gros gâteau de taxes qui seront récoltées (mais sur cette partie, chut, il ne faut rien dire, rapport au bourgeois qu’on ne doit surtout pas effaroucher).

Bilan : ça se crispe, ça rouspète et ça coince, à tel point que la présidente, Connie Hedegaard, pète un plomb et démissionne.

Bref : si accord il y a, ce sera un truc obtenu à l’arrachée, compromis piteux de gens fâchés, version molto mollo. À la limite, tant mieux : tout retard pris à faire l’andouille est bon à prendre, l’humanité a bien d’autres chats à fouetter plus importants, ici et maintenant, que les vapeurs spectaculaires de riches oisifs adorateurs de Gaïa et des soupes bio.

D’autant que dans le même temps, les prétendues certitudes en béton armé que si on y croit pas on est bête ET négationnistes ET qu’on va griller comme sur une poêle à frire … se font de moins en moins solides.

A tel point que même Le Monde, l’antre de Foucart (de la maison Foucart et Huet, Tripe & Volailles), se retrouve quasi-forcé de laisser paraître un incroyable brûlot ironique anti-réchauffiste, dans lequel l’auteur commet l’impudence climato-scandaleuse de douter (oh !) et va même jusqu’à démonter les mécanismes en jeu.

Des fissures dans le réchauffement ?

On y apprend notamment que les états, bien conscient du four que va faire Copenhague et tout à fait lucides sur la portée d’hypothétiques accords de réduction de CO2, se préparent déjà à nous faire avaler l’étape suivante, la géoingénierie qui promet, là encore, de grands moments de technologies coûteuses avec du vrai bon gros bonheur fiscal à la clef :

La géoingénierie pourrait en fin de compte devenir une sorte de plan B que la bureaucratie internationale tiendrait prêt à sortir un jour de son chapeau après nous avoir martelé que restreindre les émissions de CO2 était une question de vie ou de mort.

Et ce n’est pas tout : alors que, côté climat, des doutes se font jour, les méthodes … musclées de musèlement des sceptiques apparaissent de plus en plus clairement. La vidéo suivante est actuellement l’une des plus consultées sur Youtube. On se demande pourquoi …

Quant à Gore, bravant les températures de plus en plus glaciales (d’un monde qui se réchauffe qu’on vous dit), il s’est rendu à Copenhague et a décidé de baratiner quelque peu sur une fonte des glaces assez … fausse.

Les temps changent : ce qui était certitude hier ne semble plus aller de soi maintenant ; plus le temps passe et plus l’argent que les états vont récupérer par de fumeuses taxes vertes semble se diriger directement vers les poches des politiciens et le remboursement de dettes colossales que la crise aura mises à jour ; les accords à Copenhague semblent de plus en plus compromis…

… Quant au réchauffement, il se fait désirer, surtout en France où le réseau électrique est mis à rude épreuve.

Il serait assez cocasse que, cet hiver, des écolos anti-nucléaires et forcément réchauffistes subissent de longues coupures de courant et se retrouvent à se cailler violemment les miches, non ?

Des fissures dans le réchauffement ?


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