Le chauffage au bois : ça suffit!

Publié le 16 décembre 2009 par Alternativechannel
La ville de Montréal lance une campagne de sensibilisation aux utilisateurs de poêles et de foyers. Par Alexa Tymocko À elle seule, l’île de Montréal abrite près de 85 000 ménages chauffant au bois ou avec leur foyer. Selon la Ville de Montréal, le chauffage au bois est la principale cause de smog en hiver. La saison froide ne fait que commencer et la Ville appelle la population à réduire l’utilisation du chauffage au bois. L’hiver passé, ce type de chauffage résidentiel a contribué aux nombreux avertissements de smog en ville, au nombre de 47 au total. L’utilisation de ces appareils laisse de fines particules invisibles dans l’air et contribue à la détérioration de sa qualité. Nous respirons ensuite la fumée qui émane des cheminées, composée de plusieurs substances chimiques : particules fines, monoxyde de carbone, composés organiques volatils, hydrocarbures aromatiques polycycliques, oxydes d'azote et de nombreux produits irritants. Évidemment, certaines de ces substances sont cancérigènes. Le but de cette campagne, réalisée en partenariat avec l’Association pulmonaire du Québec et la Direction de santé publique, est d’améliorer la qualité de l’air et la réduction des émissions de gaz à effet de serre en sensibilisant la population à cet enjeu. Plus de 50 000 propriétaires recevront de l’information à la maison sur les différentes alternatives moins polluantes. La controverse… Les opposants du mode de chauffage le plus vieux maintiennent l’idée que chauffer au bois pendant neuf heures émet autant de particules fines qu’une voiture qui a roulé pendant 18 000km. Mais souvent, ce qu’ils oublient de mentionner c’est qu’il y a plusieurs types de chauffage au bois. Ceux-ci n’ont pas les mêmes types d’impacts environnementaux. Il ne faudrait pas non plus mettre de côté le fait que le chauffage au bois reste le seul mode de chauffage neutre par rapport aux rejets de CO2, principal acteur des gaz à effet de serre. Selon Louis-Gilles Francoeur du Devoir, « le chauffage au bois contribue moins au réchauffement de la planète que le chauffage à l'électricité, lequel émet entre 5 et 10 % — selon les auteurs — des rejets d'une centrale thermique au charbon en raison du méthane dégagé par les réservoirs hydroélectriques. » L’impact de ce type d’émissions est d’autant plus alarmant. Si la population est incommodée par une forte concentration de chauffage au bois, elle sera alors asphyxiée par les émissions de CO2, principal problème environnemental de notre globe.