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Obama, Bachelot, Hortefeux, qui d’autre veut un grand prix?

Publié le 16 décembre 2009 par Baptiste_l06

Barack Obama reçoit le « Prix Nobel de la paix », Roselyne Bachelot reçoit le « Grand Prix du communicant public de l’année » ou encore Brice Hortefeux le prix de « la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme ». Les prix pleuvent et ne se ressemblent pas, sauf peut-être sur un point: on se demande pourquoi on les a donné? Faisons le point ensemble sur ces trois délirantes attributions.

Barack Obama et le Prix Nobel de la paix

Obama et le « Prix Nobel de la paix »

Alors que Barack Obama, reçoit le « Prix Nobel de la paix », il envoit dans la même volée 30 000 troupes en Afghanistan. On constate même que le président américain « ne pense pas mériter ce prix ». Mais alors pourquoi le lui avoir donné? « Pour ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples », a annoncé le comité Nobel norvégien, indiquant avoir « attaché beaucoup d’importance à la vision et aux efforts d’Obama en vue d’un monde sans armes nucléaires ». Coopération entre les peuples nous dit-on? …c’est fou comme ses efforts sont flagrants.

Michel Chossudovsky, professeur en économie politique et collaborateur régulier du Monde diplomatique écrit « Obama et le prix Nobel : Lorsque la guerre devient la paix, lorsque le mensonge devient vérité ».

« Lorsque la guerre devient la paix, lorsque les concepts et les réalités sont sens dessus dessous, lorsque la fiction devient vérité et que la vérité devient fiction, lorsqu’un programme militaire mondial est annoncé comme un effort de paix,lorsque l’on maintient que la tuerie de civils est un « dommage collatéral », lorsque ceux qui résistent à l’invasion de leur pays par les États-Unis et l’OTAN sont qualifiés d’« insurgés » ou de « terroristes », lorsque l’on affirme que la guerre nucléaire préventive constitue de l’autodéfense, lorsque la torture et des techniques d’« interrogation » avancées sont utilisées couramment afin de « protéger les opérations de maintien de la paix », lorsque le Pentagone claironne que les armes nucléaires tactiques sont « inoffensives pour la population civile environnante », lorsque les trois quarts des revenus de l’impôt fédéral des particuliers des États-Unis sont alloués au financement de ce que l’on appelle euphémiquement la « défense nationale », lorsque l’on présente le commandant en chef de la plus grande force militaire de la planète Terre comme un artisan de la paix, lorsque le mensonge devient vérité… ».

Bachelot et le « Grand Prix du communicant public de l’année »

Le journal en ligne Marianne2 résume très bien la situation:

« Roselyne Bachelot s’est vue décerner, il y a quelques jours, par le magazine Acteurs publics, le « Grand Prix du communicant public de l’année ». Une récompense largement justifiée. Un récent sondage réalisé en ligne auprès de 14 000 personnes par MédiaprismGroup le prouve : 59% des personnes ayant participé à l’enquête « se considèrent mal informés par le gouvernement » et 77% « estiment que le gouvernement a sur-réagi face à la grippe A ». Au début du mois de novembre, une enquête CSA réalisée pour Marianne indiquait déjà que pour 61% des sondés le gouvernement « en [faisait] trop ». »

Hortefeux et le prix de « la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme »

L’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF) a remis, dimanche 13 décembre 2009, le « prix de la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme » à Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales.

Arrêtons-nous dans un premier temps sur l’intitulé du prix: « la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme ». Que l’on nous explique pourquoi l’on place côte à côte et de manière distincte les mots « racisme » et « antisémitisme » dans une même phrase, alors qu’ils sont intrinsèquement liés.

En effet nous pouvons lire sur toupie.org : « La construction étymologique du mot « antisémite », qui n’a été utilisé que vis-à-vis des Juifs, est impropre car l’adjectif sémite désigne en réalité les peuples parlant les langues sémitiques originaires du Moyen-Orient et du nord-est de l’Afrique, et non une ethnie particulière ».

Si nous nous fions à une référence plus officielle, à savoir le dictionnaire de l’Académie de la langue française, nous pouvons lire la définition suivante: « Racisme dirigé contre les Juifs et tout ce qui est perçu comme juif ».

Le mot « antisémitisme » définie bien un type de racisme. Y a-t-il une forme de racisme plus importante que d’autres? Pourquoi une telle formulation pour un tel prix? Pour que l’on oublie pas?

« minute humoristique obligatoire »

Dieudonné – Ils ont souffert les juifs putain d’merde…

A présent, intéressons-nous a la personne qui reçoit ce prix: Brice Hortefeux. Remémorons-nous son dérapage à l’Université d’été de l’UMP:

« Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».

Des propos qui avaient provoqué une terrible polémique et avaient été qualifiés par certains de « propos racistes », allant même jusqu’à exiger sa démission.


Quand Brice Hortefeux dérape
par lemondefr

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