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Taxe carbone : quand sous couvert d’écologie on renforce le capitalisme destructeur

Publié le 02 septembre 2009 par Ttdo

L’article de jour de Mediapart sur la taxe carbone, par sa complexité même, prouve que l’abord par la taxation pour changer le comportement, par  le recours aux mécanismes du marché pour corriger les dégâts de ce même marché, par le recours à une redistribution étatiste qui n’a aucune chance de marcher, est une tentative d’aménager un système insupportable sur le dos de ceux qui en souffrent le plus.Assez de technocratie, des mesures simples. Limitation de vitesse à 100km/h sur toutes les autoroutes françaises puis européennes. Relocalisation des activités, agricoles en premier lieu…

Sortons des impasses de la concurrence comme norme unique de la vie et du marché comme seul mode de régulation des activités humaines.

Sinon nous allons droit vers un nouveau totalitarisme libéral-écolo. Oui à une éco-société. Inspirons nous des propositions du mouvementent Utopia, des objecteurs de croissance….

Comprenons, résistons, inventons, construisons un monde nouveau…

Je suis étonné que derrière cette volonté de “changer les comportements par la taxation” on ne perçoive pas tout ce que cela suppose comme acceptation du modèle mortifère dans lequel nous vivons : chaque homme ramené à un individu défini par “ses comportements” sur lesquels il est possible d’agir par des incitations financières pour qu’il ne détruise pas les ressources rares dont le système capitaliste a besoin pour qu’il consomme selon des désirs créés de toute pièce par ce même système.

On retrouve ainsi au niveau de la société le même type d’injonction paradoxale (« double bind ») que dans les entreprises : consommez un maximum mais arrangez vous pour que cela ne fasse pas dégâts à notre système (pardon notre planète); travaillez de façon autonome sur des objectifs fixés par nous avec des moyens en chute libre. Une société devenue folle tend ainsi à rendre fou chacun de ses membres.

Ce qui peut aussi être résumé par la phrase d’un romancier américain (Denis Lehanne) : quand ils ont besoin de nous, ils parlent de “devoir”, quand nous avons besoin d’eux ils nous parlent de budget. 

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