C’est en 1991 que parait le premier ouvrage de William Strauss et Neil Howe, deux historiens américains : “Generations: The History of America’s Future, 1584 to 2069″.
Selon leur étude des générations depuis la création des Etats-Unis, des événements identiques se produisent tous les quatre-vingts ans. Dans un autre ouvrage, publié en 1997, « The Fourth Turning » les auteurs faisaient même cette prévision : « Vers 2005, une soudaine étincelle déclenchera une crise. Les vestiges de l’ordre social ancien se désintégreront. La confiance politique et économique disparaîtra. »
Pour en revenir aux générations, ils ont identifiés quatrecycles se succèdent dans une rotation de quatre fois vingt ans, tout comme les quatre saisons. Pour eux, le monde passe par des cycles d’éveil spirituels et de crises séculaires :
- Les artistes (pour notre cycle, les vétérans ou traditionalistes nés avant-guerre) : Décris comme indécis et émotionnels, ils ont grandis en période de crise et ont été surprotégés par leurs parents.
- Les prophètes (les baby-boomers) : Ils vivent par leurs valeur, moralistes et prêts à se battre pour leurs idées.
- Les nomades (les X) : Aventureux, pragmatiques et cyniques, ils n’ont pas été aussi protégés que leur aînés.
- Les héros (Les Y) : Plutôt énergiques et curieux, ils ont été élevés dans des familles les mettant au centre de leurs préoccupations. Cette description fonctionnerai aussi avec la génération silencieuse de nos grands parents.
Pour les auteurs, chaque génération évolue en fonction de la situation économique dans laquelle elle grandit, devient adulte, parent et ancien. Pendant une période d’embellie économique par exemple, les enfants sont “Nomades” et les quadra des “artistes”. Lors d’une crise, les enfants sont “artistes” et les jeunes adultes des “Heroes”, etc. Les crises pointent toujours lorsque les artistes sont vieux, les prophètes, mûrs, les nomades, adultes et les héros…jeunes…
Si vous êtes encore sceptiques, les auteurs décrivaient les causes de la crise à venir en 2005-2007 : « Des marchés fluides, des risques financiers de plus en plus importants, la perte de lien entre le prêteur et l’emprunteur, et, le monde inondé par la culture américaine. »