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Les éditeurs traitent leurs meilleurs clients comme de la merde

Par Actualitté
Les réactions qui ont suivi la décision prise par plusieurs éditeurs de retarder la sortie des versions numériques de certains de leurs livres sont particulièrement vives. Celle que l'on peut découvrir dans Huggington Post est l'une des plus violentes. « En 2009, le client est roi. Malheureusement pour le monde littéraire, quelques éditeurs ont décidé de traiter leurs meilleurs clients comme de la merde. »
Les éditeurs traitent leurs meilleurs clients comme de la merdeMatt Stewart, à qui l'on doit cette intervention est lui-même auteur. Et l'on peut comprendre son agacement profond devant cette nouvelle politique. Pour la résumer et la comprendre, deux choses sont à retenir. Tout d'abord, les éditeurs estiment (difficile de leur donner tort...) que les politiques tarifaires des revendeurs en ligne d'ebooks sont catastrophiques pour eux. Ensuite, ils n'ont trouvé, pour pallier les manques à gagner, de privilégier durant plusieurs semaines, voire des mois, une sortie uniquement en version papier. Et donc de faire patienter l'amateur de livres numériques d'autant.
« C'est une erreur énorme », souligne Matt. « Imaginez si les compagnies aériennes donnaient à leurs plus importants clients les pires places dans un avion. Si les possesseurs d'un iPhone devaient attendre six mois pour télécharger les derniers tubes. Si les propriétaires d'un véhicule hybride avaient à payer double dose d'assurance. »
Bien évidemment, Amazon possède (ou s'est forgé, ce qui revient au même) la sinistre réputation d'être dur, très dur en affaires. Et les éditeurs redoutent qu'à terme, le marchand ne réclame des réductions plus importantes encore sur le prix d'achat des livres numériques. Cette situation, même si les particuliers n'en sont pas conscients, se comprend très bien. Ce qui est moins compréhensible, c'est l'attitude des éditeurs qui vont règler leurs comptes avec Amazon en prenant en otage les consommateurs, rendant l'ebook moins attrayant et plus difficile à se procurer.
En effet, ils ont tout faux. Parce que le succès de ce format réside évidemment dans sa simplicité, tant d'achat que de lecture. Pour sûr, Amazon a adopté « un comportement prédateur », et même carnassier. Mais la solution n'est pas dans la prise d'otage : elle réside dans l'innovation. Celle que Macmillan, qui va proposer des ebooks à un prix plus élevé, mais contenant des bonus, est une voie à explorer.
Mais le repli sur soi ne sera jamais une réponse innovante devant la voracité d'Amazon...

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