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La Chrysler Town & Country, un nom, une légende

Publié le 18 décembre 2009 par Voituresamericaines

chrysler-town-countryLes “Woodies”, période clef dans l’histoire de la voiture américaine, nous gratifie d’un modèle d’exception en 1941 : la Chrysler Town & Country est d’une classe mythique. Les menuiseries en frêne blanc incorporées aux lourds panneaux du reste de la carrosserie ont un charme indémodable.

Tout germe dans la tête de Dave Wallace, le concepteur du premier break avec des assemblages en bois. Assez ingénieux, ils sert son entreprise, une scierie dont il est président via son projet au sein de Chrysler où il est gestionnaire de la division. En effet les seuls partenariats étaient au préalable réalisés avec les métallurgistes et il va redresser son entreprise tout en mettant au monde une voiture américaine unique.

L’allure de la Town & Country est majestueuse ; elle dispose d’un design hors du commun qui va stupéfier un public conquis : l’arrière Fastback est somptueux, frêne et acajou pour les portes et tout l’arrière mais le toit demeure en dur (acier) ce qui la différencie très nettement des autres voitures américaines en bois de l’époque. La motorisation développe 112 chevaux par l’intermédiaire d’un 6 cylindres en ligne de 4 litres. L’entrée dans le conflit va stopper la production pour effort de guerre à partir de 1942. Durant ces presque deux années, il est sorti un peu moins de deux milliers d’unités ; les quelques exemplaires qui restent sont inestimables.

Après la guerre, les productions reprennent tout en développant les catégories ; ainsi, on voit apparaître coupés, cabriolets et roadsters deux places qui s’ajoutent aux berlines. La calandre est quelque peu modifiée et divers accessoires sont ajoutés mais le véhicule reste inchangé dans l’ensemble. Il faut se représenter d’autre part le travail à accomplir pour monter une Town & Country, il est laborieux, demandant une main d’œuvre spécifique et nombreuse : l’allure de production est de 10 unités par jour ce qui explique le prix rendant cette Chrysler la plus chère de toute la marque.

En 1946, le moteur V8 entre dans la composition de certains modèles mais si peu : 100 exemplaires qui en font une des plus rares voitures américaines de série. Un prix exorbitant pour l’époque, la Town & Country se vendait 4000 dollars. En 1950, cesse la fabrication de l’originale sur une belle touche : la Newport, un coupé Hardtop produit à 700 exemplaires qui fait la joie de quelques acquéreurs.

D’autres déclinaisons viennent se greffer tout acier à partir de 1951. Elles perdent nettement en notoriété mais gardent toutefois l’esprit des fifties avec ses chromes. A noter un exceptionnel modèle 68 sans l’appellation Town & Country reprenant des panneaux en bois mais les ventes ne suivent pas et la production s’arrête directement. Il faut attendre 1984 pour revoir des panneaux simili-bois, c’est LeBaron qui profite de ce look rétro et du nom. La réussite est belle quand on connaît le style des années 80.

La Town & Country a marqué de son empreinte l’histoire de la voiture américaine et le marché actuel est encore haut plus haut ; elles s’arrachent à prix d’or auprès des collectionneurs les plus avertis. Elle fait toujours rêver et elle ne perdra jamais sa classe d’antan.


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