Lamentable ! L’Etat-pénitence est drôlement pingre ! Même pas cap’ de payer normalement les heures supplémentaires des surveillants de prison qui les cumulent en raison d’un sous-effectif chronique, apprends-je en lisant avec quelque retard un article de 20 minutes Les surveillants de prison manifestent pour réclamer le paiement de leurs heures supplémentaires. Je vous fiche mon billet que Sarko et tous ceux qui se bâfrent goulûment de la manne de l’Elysée n’ont aucun souci de délai pour percevoir leurs prébendes.
Les matons sont donc en colère à juste titre et ont manifesté mardi 15 décembre 2009 devant plusieurs établissement pénitentiaires. Pour réclamer des primes et des heures supplémentaires que le ministère de la Justice s’est engagé à payer… Ce versement était initialement prévu en… janvier 2010 et maintenant, le 31 décembre. Sans doute parce que Rachida Dati a si bien dynamité le budget du ministère pour son usage personnel – sans oublier les faramineux postes “voitures de fonction et déplacements aériens” - que les caisses doivent être vides !
Les syndicats de surveillants ne l’entendent pas de cette oreille et exigent le versement le 18 décembre d’une prime de 600 à 800 euros par surveillant. De quoi pouvoir mettre les souliers en dessous de l’âtre et la dinde aux marrons au menu du réveillon.
N’importe quel patron dans le privé qui se conduirait ainsi pourrait être attrait devant les Prud’hommes et serait évidemment condamné.
Au-delà j’y vois surtout la preuve que la France est bien devenue une République bananière où les finances publiques sont mises en faillite notamment par les “éléphants blancs” de Sarko - pour la dernière lubie en date lue sur 20 minutes 7,5 millions d’euros pour la communication de Nicolas Sarkozy, c’est beaucoup ? - et condamnée comme naguère certains Etats impécunieux l’étaient par le FMI à des “politiques d’ajustement” drastiques dont les fonctionnaires étaient les premiers à faire les frais.
Sauf qu’en l’espèce c’est la seule idéologie ultralibérale qui guide les choix désastreux du gouvernement et du chef de l’Etat.