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Dans Newsweek : "La prochaine crise financière qui menace l’Europe"

Publié le 20 décembre 2009 par Forrestgump54

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Les marchés se sont retournés après que les agences de notations ont dégradé la dette publique de la Grèce. L’Espagne s’est vue infliger une perspective négative sur l’évolution de sa note. Serait-ce les prémices d'une prochaine crise financière ?
> Cet article a été publié sur le site internet de l'hebdomadaire américain Newsweek le 17 décembre.

On pouvait considérer l’explosion en novembre dernier de la bulle du crédit à Dubai comme un soubresaut tardif de la dernière crise financière. Les événements de la semaine dernière en Europe ressemblent fort aux prémices de la prochaine. Les marchés se sont retournés après que les agences de notations ont dégradé la dette publique de la Grèce et émis des avertissements négatifs sur celle de plusieurs autres pays. La Grèce pourrait devenir le premier pays développé depuis 1948 à faire défaut sur sa dette, du fait d’un déficit supérieur à 12 % de son PIB, et d’un gouvernement apparemment peu enclin, voire incapable, de le contenir. Plus grave encore, la semaine dernière l’Espagne pays économiquement bien plus important, s’est vue infliger par Standard & Poor’s une perspective négative sur l’évolution de sa note.
Le chancelier allemand Angela Merkel et le ministre des finances Christine Lagarde ont contribué à calmer les investisseurs en suggérant que les grandes économies de l’Union Européenne n’abandonneraient pas les autres membres. Ces signes apparents de solidarité, cependant, masquent une âpre négociation sur le prix de ce soutien entre d’un côté les pays dits dépensiers, Grèce, Espagne et Irlande, et le camp de la rigueur budgétaire, où figure l’Allemagne — seule économie à s’être dotée d’un plan de sortie des déficits, après le vote d’un amendement constitutionnel l’an dernier imposant un retour à l’équilibre budgétaire avant 2016. En tant qu’économie la plus forte d’Europe, et son payeur en dernier ressort, on voit difficilement l’Allemagne accepter chez elle hausses d’impôts et coupes budgétaires, et tolérer chez ses voisins qu’on persévère dans l’insouciance. Berlin et la Banque Centrale Européenne, dont la philosophie est influencée par la doctrine allemande, feront pression sur les pays dépensiers pour qu’ils rentrent dans le rang — fut-ce au prix d’une croissance encore moins forte de leurs économies.
Par Par Stefan Theil
Traduit de l'anglais par David Korn
>Lire la version américaine sur le site de Newsweek


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