Déjà depuis plusieurs années, mais désagréablement de plus en plus ces dernier temps, on nous parle de développement durable. " On ", c'est-à-dire les journaux, la pub, la télé, le concessionnaire auto, le banquier. Tout le monde fait du développement durable. Chaque commune ou presque a son Agenda 21, telle multinationale (polluante si possible) prépare l'énergie de demain, l'artisan du coin intègre le développement durable dans ses chantiers, et on parle maintenant de " marketing durable ".
Saviez-vous, ainsi, qu' Areva " fait du développement durable la clé de voûte de sa stratégie
industrielle " ? Et que Total " s'est engagé depuis près de 30 ans à préserver la diversité biologique " ?Bien évidemment, tout ça est de la foutaise, parce que le concept de développement durable est suffisamment obscur pour qu'on puisse se permettre d'y mettre tout et n'importe quoi.
On peut disserter pendant des heures sur le concept de développement durable, communiquer sur telle ou telle action " exemplaire ", " remarquable " ou " durable ", tout ça n'est que du vent.
Derrière ça, des questions aussi concrètes que : de combien de kWh doit-on réduire notre consommation annuelle ? Quelle proportion d'énergies renouvelables doit-on produire ? Quel seuil maximal d'émissions de CO2 ? Etc.
Et si on donnait une forte amende (voire, pourquoi pas, un séjour au trou) à tous ceux qui nous imposent leur insupportable propagande, qui nous font croire que tout va bien parce qu'ils recyclent leurs papiers gras ?
Eh oui, à la poubelle la comm sur le développement durable, ces sales pubs qui enlaidissent les beaux couloirs du métro et qui résonnent comme une insulte à notre planète !
Parce que moi aussi, je peux dire que j'ai plein de plantes vertes chez moi et que je me torche au papier recyclé. Mais c'est pas comme ça qu'on va s'en sortir.
Fred