Communiqué du Front de Gauche
Le sommet de Copenhague est un échec. Malgré l’attente des peuples, malgré la mobilisation de tant d’acteurs, d’associations, de citoyens ou de scientifiques pour lutter contre les causes du réchauffement climatique, les chefs d’Etats ont jugé qu’il était urgent d’attendre en repoussant les échéances à 2010. Ce qui a été réalisé dans l’urgence pour, en pleine tempête financière, sauver les banques malades de leur propre cupidité devient désormais impossible quand il s’agit de sauver la planète. Quelle honte ! Preuve est faite que ce capitalisme obnubilé par l’appât du gain immédiat est en incapacité de préserver la planète qu’il surexploite. Les dirigeants des principales puissances mondiales ont fui leur responsabilité en repoussant les décisions qui devraient s’imposer. Chacun d’entre eux devra rendre des comptes face à l’opinion publique.
Grande est notre déception! Chacun a entendu les déclarations plus fracassantes les unes que les autres du Président de la République répétant à l’envi qu’on allait voir ce qu’on allait voir. On a vu. Les organisations qui composent le Front de gauche, comme tous ceux qui jour après jour se sont battus lors de cette campagne pour le climat, ont au final beaucoup appris. D’abord que si victoire il y a, elle ne viendra que de la mobilisation citoyenne internationale. Rien de juste ne se fera sans les peuples. Les chef d’Etats des principales puissances industrielles sont solidement tenus par les lobby capitalistes et prisonniers de l’égoïsme des pays riches à l’égard des pays pauvres. La seconde leçon de ce sommet avorté est que le combat sera long et difficile. Copenhague doit être utile pour rappeler au monde ce qu’il ne faut pas faire.
Le Front de Gauche, comme il l’a annoncé avant ce sommet mondial, prendra ses responsabilités à l’échelle qui est la sienne. Ainsi, lors de la campagne des élections régionales, nous mettrons sous contrôle citoyen les politiques régionales pour que chaque région à l’échelle de son territoire s’engage sans attendre à la réalisation d’un bilan carbone et d’un plan climat qui contribue à la réduction, pour 2020, de 30 à 40% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
Paris, vendredi 18 décembre