Magazine Humeur

Le Service de l'Autorité et l'Obéissance 2

Publié le 22 décembre 2009 par Walterman

PREMIÈRE PARTIE

CONSÉCRATION ET RECHERCHE
DE LA VOLONTÉ DE DIEU

« Afin que, libérés, nous puissions le servir dans la sainteté et la justice » (cf. Lc 1,74-75)

Qui cherchons-nous ?

4. Aux premiers disciples qui, peut-être encore indécis et hésitants, se mettent à la suite d'un nouveau Rabbi, le Seigneur demande: « Qui cherchez-vous? » (Jn 1,38). Dans cette question, nous pouvons lire d'autres questions radicales : que cherche ton cœur ? Pour quoi te tourmentes-tu? Te cherches-tu toi-même ou bien cherches-tu le Seigneur ton Dieu? Poursuis-tu tes désirs ou bien le désir de Celui qui a fait ton cœur et veut le réaliser comme il le sait et le connaît? Cours-tu uniquement après les choses qui passent ou bien cherches-tu Celui qui ne passe pas? « Seigneur Dieu, dans cette terre de dissemblance de quoi devons-nous nous occuper? Du lever au coucher du soleil je vois le genre humain en prise aux tourbillons de ce monde ; les uns recherchent les richesses, d'autres les honneurs, d'autres encore se laissent séduire par la renommée », observait saint Bernard.10

« C'est ta face, Seigneur, que je cherche» (Ps 26,8), telle est la réponse de qui a compris l'unicité et l'infinie grandeur du mystère de Dieu et la souveraineté de sa sainte volonté; mais c'est aussi la réponse, même implicite et confuse, de toute créature humaine en quête de vérité et de bonheur. Quaerere Deum a été de tout temps le programme de toute existence assoiffée d'absolu et d'éternité. Beaucoup ont tendance aujourd'hui à juger humiliante une quelconque forme de dépendance ; mais cela fait partie du statut même de créature d'être dépendant d'un Autre et, en tant qu'être en relation, d'être aussi dépendant des autres.

Le croyant cherche le Dieu vivant et vrai, le Commencement et la Fin de toute chose, le Dieu non pas fait à sa propre image et à sa propre ressemblance, mais le Dieu qui nous a faits à son image et à sa ressemblance, le Dieu qui manifeste sa volonté, qui indique les voies pour le rejoindre : « Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! À ta droite, éternité de délices » (Ps 15,11). Chercher la volonté de Dieu signifie chercher une volonté amie, bienveillante, qui veut notre réalisation, qui désire surtout la libre réponse d'amour à son amour, pour faire de nous des instruments de l'amour divin. C'est dans cette via amoris que s'épanouit la fleur de l'écoute et de l'obéissance.

L'obéissance comme écoute

5. « Écoute, mon fils » (Pr 1,8). L'obéissance est avant tout attitude filiale. C'est ce genre particulier d'écoute que seul le fils peut prêter à son père, parce qu'illuminé par la certitude que son père n'a que des choses bonnes à dire et à donner à son fils ; une écoute imprégnée de la confiance qui rend le fils accueillant à la volonté du père, assuré qu'elle sera pour son bien.

Cela est infiniment plus vrai quant il s'agit de Dieu. En effet, nous parvenons à notre plénitude uniquement dans la mesure où nous nous inscrivons dans le dessein par lequel il nous a conçus avec un amour de Père. L'obéissance est donc l'unique voie dont dispose la personne humaine, être intelligent et libre, pour se réaliser pleinement. En effet, quand elle dit “non” à Dieu, la personne humaine compromet le projet divin, se rabaisse elle-même et se voue à l'échec.

L'obéissance à Dieu est chemin de croissance et donc de liberté de la personne, parce qu'elle consent à accueillir un projet ou une volonté différente de la sienne qui non seulement n'humilie pas ou n'abaisse pas, mais fonde la dignité humaine. En même temps, la liberté est aussi en soi un chemin d'obéissance parce que c'est en obéissant comme un fils au projet du Père que le croyant réalise son être libre. Il est évident qu'une telle obéissance exige de se reconnaître comme fils et de se réjouir d'être fils, parce que seuls un fils et une fille peuvent se remettre librement dans les mains du Père, exactement comme le Fils-Jésus, qui s'est abandonné au Père. Et si dans sa Passion, il s'est aussi livré à Judas, aux grands prêtres, à ceux qui l'ont flagellé, à la foule hostile et à ceux qui l'ont crucifié, c'est parce qu'il était absolument certain que toute chose trouvait sa signification dans la fidélité totale au dessein de salut voulu par le Père, auquel – comme nous le rappelle saint Bernard – « ce ne fut pas la mort qui a plu, mais la volonté de celui qui mourait de son plein gré ».11


« Écoute, Israël » (Dt 6,4)

6. Fils, pour le Seigneur Dieu, c'est Israël, le peuple qu'il s'est choisi, qu'il a engendré, qu'il a fait grandir en le tenant par la main, qu'il a porté jusqu'à son visage, à qui il a enseigné à marcher (cf. Os 11,1-4), à qui – comme très grande expression d'affection – il a adressé en permanence sa Parole, même si ce peuple ne l'a pas toujours écoutée, ou l'a vécue comme un poids, comme une « loi ». Tout l'Ancien Testament est une invitation à l'écoute, et l'écoute est une fonction de l'alliance nouvelle, quand, dit le Seigneur, « je mettrai mes lois dans leur pensée ; je les inscrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » (He 8,10 ; cf. Jr 31,33).

À l'écoute suit l'obéissance comme réponse libre et libératrice du nouvel Israël à la proposition du nouveau pacte ; l'obéissance fait partie de la nouvelle alliance, plus encore elle en est la caractéristique distinctive. Il en résulte qu'elle peut être comprise en totalité uniquement au sein de la logique d'amour, d'intimité avec Dieu, d'appartenance définitive à Dieu qui rend finalement libres.

L'obéissance à la Parole de Dieu

7. La première obéissance de la créature est celle de venir à l'existence, en accomplissement du fiat divin qui l'appelle à être. Une telle obéissance atteint sa pleine expression dans la créature libre de se reconnaître et de s'accepter comme don du Créateur, de dire “oui” au fait que l'on vient de Dieu. De cette façon, elle accomplit le premier et véritable acte de liberté, qui est aussi le premier acte fondamental d'authentique obéissance.

L'obéissance de la personne croyante est aussi l'adhésion à la Parole par laquelle Dieu se révèle et se communique lui-même, et à travers laquelle il renouvelle chaque jour son alliance d'amour. De cette Parole a jailli la vie qui, chaque jour, continue à être transmise. C'est pourquoi, la personne croyante recherche chaque matin le contact vivant et constant avec la Parole qui en ce jour-là est proclamée, la méditant et la gardant dans son cœur comme un trésor, en en faisant la racine de toute action et le critère premier de tout choix. Et, à la fin de la journée, elle se replace devant cette Parole, louant Dieu comme Siméon pour avoir vu se réaliser la Parole éternelle dans les petits faits de son quotidien (cf. Lc 2,27-32), et s'en remettant à la force de la Parole pour ce qui demeure encore inachevé. En effet, la Parole n'agit pas uniquement de jour, mais toujours, comme l'enseigne le Seigneur dans la parabole du grain qui pousse tout seul (cf. Mc 4,26-27).

L'amoureuse fréquentation quotidienne de la Parole enseigne à découvrir les chemins de la vie et les modalités à travers lesquels Dieu veut libérer ses fils ; elle nourrit l'instinct spirituel pour les choses qui plaisent à Dieu ; elle transmet le sens et le goût de sa volonté ; elle donne la paix et la joie de lui rester fidèles, rendant sensibles et prêts à toutes les expressions de l'obéissance : à l'Évangile (Rm 10,6 ; 2 Th 1,8), à la foi (Rm 1,5 ; 16,26), à la vérité (Ga 5,7 ; 1 P 1,22).

Nous ne devons cependant pas oublier que l'expérience authentique de Dieu reste toujours expérience d'altérité. «Aussi grande que puisse être la ressemblance constatée entre le Créateur et la créature, la dissemblance est toujours plus grande entre eux ».12 Les mystiques et tous ceux qui ont goûté à l'intimité avec Dieu se souviennent que le contact avec le Mystère souverain est toujours contact avec l'Autre, avec une volonté qui parfois est dramatiquement différente de la nôtre. Obéir à Dieu signifie en fait entrer dans un ordre de valeurs “autre”, saisir un sens nouveau et différent de la réalité, faire l'expérience d'une liberté imprévisible, atteindre le seuil du mystère : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées » (Is 55,8-9).

Si cette entrée dans le monde de Dieu peut inspirer de la crainte, une telle expérience, à l'exemple des saints, peut montrer que ce qui pour l'homme est impossible est rendu possible par Dieu ; ainsi cette expérience devient obéissance authentique au Mystère d'un Dieu qui est, en même temps, « interior intimo meo » 13 et radicalement autre.

À la suite de Jésus, le Fils obéissant au Père

8. Sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls : nous sommes guidés par l'exemple du Christ, le bien-aimé dans lequel le Père s'est complu (cf. Mt 3,17 ; 17,5), mais aussi Celui qui nous a libérés grâce à son obéissance. C'est Lui qui inspire notre obéissance pour que s'accomplisse aussi à travers nous le dessein divin de salut.

En lui tout est écoute et accueil du Père (cf. Jn 8,28-29), toute sa vie terrestre est expression et continuation de ce que le Verbe fait depuis toute éternité : se laisser aimer du Père, accueillir de manière inconditionnelle son amour, au point de ne rien faire de soi-même (cf. Jn 8,28), mais d'accomplir toujours ce qui plaît au Père. La volonté du Père est l'aliment qui soutient Jésus dans son œuvre (cf. Jn 4,34) et qui lui procure, ainsi qu'à nous, la surabondance de la résurrection, la joie lumineuse d'entrer dans le cœur même de Dieu, dans le groupe bienheureux de ses enfants (cf. Jn Rm 5,19). 1,12). C'est par cette obéissance de Jésus que « tous deviendront justes » (

Lui l'a vécue aussi quand elle lui a présenté un calice difficile à boire (cf. Mt 26,39.42 ; Lc 22,42), et s'est fait « obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2,8). Tel est l'aspect dramatique de l'obéissance du Fils, enveloppée d'un mystère que nous ne pourrons jamais pénétrer totalement, mais qui est pour nous d'une grande importance parce qu'elle nous révèle encore plus la nature filiale de l'obéissance chrétienne : seul le Fils, qui se sent aimé du Père et qui, en retour, l'aime du plus profond de lui-même, peut parvenir à ce type d'obéissance radicale.

Le chrétien, comme le Christ, se définit comme être obéissant. L'indiscutable primat de l'amour dans la vie chrétienne ne peut pas faire oublier qu'un tel amour a acquis un visage et un nom dans le Christ

Jésus et est devenu Obéissance. L'obéissance, par conséquent, n'est pas humiliation mais vérité sur laquelle se construit et se réalise la plénitude de l'homme. C'est pour cette raison que le croyant désire si ardemment accomplir la volonté du Père au point d'en faire son aspiration suprême. Comme Jésus, il veut vivre de cette volonté. À l'imitation du Christ et l'apprenant de Lui, la personne consacrée, par un geste de suprême liberté et de confiance inconditionnelle, a déposé sa volonté entre les mains du Père pour lui rendre un sacrifice parfait et agréable (cf. Rm 12,1).

Mais avant encore d'être le modèle de toute obéissance, Christ est celui auquel s'adresse toute vraie obéissance chrétienne. En effet c'est la mise en pratique de ses paroles qui habilite le disciple véritable (cf. Mt 7,24) et c'est l'observance de ses commandements qui rend concret l'amour qu'on lui porte et qui attire l'amour du Père (cf. JnLc 22,27), mais aussi comme Celui auquel on confesse sa foi « Croyez en Dieu, croyez aussi en moi » (Jn 14,1) et on donne son obéissance parce que seulement dans cette obéissance se réalise une sequela sûre et persévérante : «En réalité, c'est le Seigneur ressuscité lui-même, à nouveau présent parmi ses frères et soeurs réunis en son nom (cf. Perfectae caritatis, n. 15), qui montre le chemin à parcourir ».14 14,21). Il est au centre de la communauté religieuse comme Celui qui sert (cf. Lc 2,27), mais aussi comme Celui qui confesse sa foi "Croyez en Dieu, croyez aussi en moi" (Jn 14,1) et on donne son obéissance parce que seulement dans cette obéissance se réalise une sequela sûre et persévérante: "En réalité, c'est le Seigneur ressuscité lui-même, à nouveau présent parmi ses frères et soeur réunis en son nom (cf. Perfectae caritatis, n. 15), qui montre le chemin à parcourir". 14

Obéissants à Dieu à travers des médiations humaines

9. Dieu manifeste sa volonté à travers la motion intérieure de l'Esprit, qui « conduit à la vérité toute entière » (cf. Jn 16, 13) et à travers de multiples médiations extérieures. En effet, l'histoire du salut est une histoire de médiations qui rendent en quelque sorte visible le mystère de grâce que Dieu accomplit au plus profond des cœurs. C'est également dans la vie de Jésus que l'on peut reconnaître de nombreuses médiations humaines, à travers lesquelles il a perçu, interprété et écouté la volonté du Père, comme raison d'être et comme aliment permanent de sa vie et de sa mission.

On doit reconnaître les médiations qui communiquent extérieurement la volonté de Dieu dans les événements de la vie et dans les

exigences propres de la vocation spécifique ; mais, elles s'expriment aussi dans les lois qui règlent la vie en société et dans les dispositions de ceux qui sont appelés à la guider. Dans le contexte ecclésial, lois et dispositions, légitimement données, permettent de reconnaître la volonté de Dieu, devenant réalisation concrète et “ordonnée” des exigences évangéliques, à partir desquelles elles doivent être formulées et perçues.

Les personnes consacrées sont aussi appelées à suivre le Christ obéissant dans un “projet évangélique”, ou charismatique, suscité par l'Esprit et authentifié par l'Église. Cette dernière, approuvant un projet charismatique en tant qu'Institut religieux, garantit que les inspirations qui l'animent et les normes qui le régissent peuvent donner lieu à un itinéraire de recherche de Dieu et de sainteté. De même, la Règle et les autres normes de vie deviennent ainsi médiation de la volonté du Seigneur : médiation humaine, mais qui fait toujours autorité, imparfaite mais en même temps contraignante, point de départ pour prendre la route chaque jour, mais à dépasser dans un élan généreux et créatif vers la sainteté que Dieu “veut” pour chaque consacré. Sur ce chemin, l'autorité est investie de la tâche pastorale de guider et de décider.

Il est évident que tout cela ne sera vécu de manière cohérente et fructueuse que si demeurent vivants le désir de connaître et de faire la volonté de Dieu mais aussi la reconnaissance de sa propre fragilité, comme encore l'acceptation de la valeur des médiations spécifiques, même lorsque l'on ne saisit pas pleinement les raisons qu'elles présentent.

Les intuitions spirituelles des fondateurs et des fondatrices, surtout de ceux qui ont marqué le plus le chemin de la vie religieuse au long des siècles, ont toujours donné une grande importance à l'obéissance. Saint Benoît dès le commencement de sa Règle s'adresse au moine en lui disant : « Cette divine exhortation je te l'adresse maintenant, à toi qui, renonçant à tes propres volontés pour militer sous le vrai Roi, le Christ Notre-Seigneur, prends en mains les armes puissantes et glorieuses de l'obéissance ».15

On doit aussi se souvenir que le rapport autorité-obéissance se place dans le contexte plus vaste du mystère de l'Église et qu'il constitue une réalisation particulière de sa fonction médiatrice. À ce propos, le Code de Droit canonique recommande aux supérieurs d'exercer « dans un esprit de service le pouvoir qu'ils ont reçu de Dieu, par le ministère de l'Église ».16


Apprendre l'obéissance au quotidien

10. Il peut donc arriver à la personne consacrée, d'“apprendre l'obéissance” à partir de la souffrance, ou bien de certaines situations particulières et difficiles : lorsque, par exemple, on lui demande d'abandonner certains projets et certaines idées personnelles, de renoncer à la prétention de gérer seule sa vie et sa mission ; ou bien, lorsque ce qui lui est demandé (ou celui qui le demande) apparaît humainement peu convaincant. Que celui qui se trouve dans de telles situations n'oublie pas, alors, que la médiation est par nature limitée et inférieure à ce à quoi elle renvoie, d'autant plus s'il s'agit de la médiation humaine dans ses rapports avec la volonté divine ; mais qu'il se souvienne aussi, chaque fois qu'il se trouve confronté à un ordre légitimement donné, que le Seigneur demande d'obéir à l'autorité qui, à ce moment-là, le représente 17 et que le Christ aussi « a appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion » (He 5,8).

Il est utile de rappeler à ce propos les paroles de Paul VI : « Il vous faut donc connaître quelque chose du poids qui attirait le Seigneur vers sa croix, ce “baptême dont il devait être baptisé”, où s'allumerait ce feu qui vous embrase à votre tour (cf. Lc 12,49-50) ; quelque chose de la “folie” que saint Paul nous souhaite à tous, car seule elle nous rend sages (cf. 1 Co 3,18-19). Que la croix soit pour vous, comme elle l'a été pour Jésus, la preuve du plus grand amour. N'y a-t-il pas un rapport mystérieux entre le renoncement et la joie, le sacrifice et la dilatation du cœur, la discipline et la liberté spirituelle ? ».18

C'est justement dans ces cas douloureux que la personne consacrée apprend à obéir au Seigneur (cf. Ps 118,71), à l'écouter et à adhérer à lui seul, dans l'attente, patiente et pleine d'espérance, de sa Parole révélatrice (cf. Ps 118,81), dans la disponibilité pleine et généreuse à accomplir sa volonté et non la sienne propre (cf. Lc 22,42).

Dans la lumière et la force de l'Esprit

11. On adhère donc au Seigneur quand on reconnaît sa présence dans les médiations humaines, tout particulièrement dans la Règle, dans les supérieurs, dans la communauté,19 dans les signes des temps, dans les attentes des gens, surtout des pauvres ; quand on a le courage de jeter les filets « sur sa parole » (cf. Lc 5,5) et non pas pour des motivations uniquement humaines ; quand on choisit d'obéir non seulement à Dieu mais aussi aux hommes, mais, dans tous les cas, pour Dieu et non pour les hommes. Saint Ignace de Loyola écrit dans ses Constitutions : « la véritable obéissance ne regarde pas à qui elle est rendue, mais à cause de qui elle est rendue ; et si elle est rendue à cause de notre seul Créateur et Seigneur, c'est à lui, le Seigneur de tous, que l'on obéit ».20

Si, dans les moments difficiles, celui qui est appelé à obéir demande avec insistance au Père l'Esprit (cf. Lc 11,13), le Père le donnera et l'Esprit procurera lumière et force pour être obéissants, fera connaître la vérité et la vérité rendra libres (cf. Jn 8,32).

Jésus lui-même, dans son humanité, a été conduit par l'action de l'Esprit Saint ; conçu dans le sein de la Vierge Marie par l'action de l'Esprit Saint, il reçoit au début de sa mission, dans le baptême, l'Esprit qui descend sur lui et le guide ; ressuscité, il répand l'Esprit sur ses disciples pour qu'ils entrent dans la même mission, annonçant le salut et le pardon qu'il a mérité. L'Esprit qui a oint Jésus est celui-là même qui peut rendre notre liberté semblable à celle du Christ, parfaitement conforme à la volonté de Dieu.21

Il est donc indispensable que chacun se rende disponible à l'Esprit, à commencer par les supérieurs qui reçoivent précisément de l'Esprit l'autorité 22 et qui, « dociles à la volonté de Dieu »,23 doivent l'exercer sous sa conduite.

Autorité au service de l'obéissance à la volonté de Dieu

12. Dans la vie consacrée, chacun doit chercher avec sincérité la volonté du Père car autrement ce serait la raison même de son choix de vie qui disparaîtrait ; mais il est également important de poursuivre ensemble une telle recherche, avec ses frères ou ses sœurs, parce que c'est justement cette recherche qui unit, qui « constitue une famille unie au Christ ».

L'autorité est au service de cette recherche, pour qu'elle se réalise dans la sincérité et dans la vérité. Dans l'homélie du début de son ministère pétrinien, Benoît XVI a affirmé de manière significative : « Mon véritable programme de gouvernement est de ne pas faire ma volonté, ne pas poursuivre mes idées, mais, avec toute l'Église, de me mettre à l'écoute de la Parole et de la volonté du Seigneur, et de me laisser guider par lui, de manière que ce soit lui-même qui guide l'Église en cette heure de notre histoire ».24 D'autre part, on doit reconnaître que la tâche de guider les autres n'est pas facile, tout particulièrement quand le sens de l'autonomie personnelle est excessif ou conflictuel et en compétition avec les autres. Il est donc nécessaire, de la part de tous, d'aiguiser le regard de foi en ce domaine qui doit s'inspirer de l'attitude de Jésus, Serviteur qui lave les pieds de ses apôtres pour qu'ils aient part à sa vie et à son amour (cf. Jn 13,1-17).

Cela nécessite une grande cohérence de la part de ceux qui conduisent les Instituts, les provinces (ou autres circonscriptions de l'Institut), les communautés. La personne appelée à exercer l'autorité doit savoir qu'elle ne pourra le faire que si auparavant elle entreprend le pèlerinage qui conduit à rechercher avec intensité et droiture la volonté de Dieu. Le conseil que saint Ignace d'Antioche adressait à un confrère évêque est valable pour elle : « Que rien ne se fasse sans ton avis, et toi non plus, ne fais rien sans Dieu ».25 L'autorité doit agir en sorte que les frères et les sœurs puissent percevoir que, quand elle commande, elle le fait uniquement pour obéir à Dieu.

La vénération pour la volonté de Dieu maintient l'autorité dans un état d'humble recherche, pour faire en sorte que son action soit le plus possible conforme à cette sainte volonté. Saint Augustin rappelle que celui qui obéit accomplit toujours la volonté de Dieu, non pas parce que l'ordre de l'autorité est nécessairement conforme à la volonté divine, mais parce que c'est la volonté de Dieu que l'on obéisse à qui préside.26 Mais l'autorité, de son côté, doit rechercher assidûment, avec le soutien de la prière, de la réflexion et du conseil d'autrui, ce que Dieu veut vraiment. Dans le cas contraire, le supérieur ou la supérieure, au lieu de représenter Dieu, risquent de se mettre témérairement à sa place.

Dans le but de faire la volonté de Dieu, autorité et obéissance ne sont donc pas deux réalités distinctes ou même opposées, mais deux dimensions de la même réalité évangélique, du même mystère chrétien, deux façons complémentaires de participer à la même offrande du Christ. Autorité et obéissance se trouvent personnifiées en Jésus : c'est pourquoi elles doivent être en relation directe avec lui et en configuration réelle avec lui. La vie consacrée veut simplement vivre Son autorité et Son obéissance.

Quelques priorités dans le service de l'autorité

13. a) Dans la vie consacrée, l'autorité est avant tout une autorité spirituelle.27 Elle sait qu'elle a été appelée à servir un idéal qui la dépasse infiniment, un idéal dont il n'est possible de s'approcher que dans un climat de prière et d'humble recherche, qui permet d'accueillir l'action de l'Esprit dans le cœur de chaque frère ou de chaque sœur. Une autorité est “spirituelle” quand elle se met au service de ce que l'Esprit veut réaliser à travers les dons qu'il distribue à chaque membre de la fraternité, dans le projet charismatique de l'Institut.

Pour être en mesure de promouvoir la vie spirituelle, l'autorité devra auparavant la cultiver en elle-même, au moyen d'une familiarité priante et quotidienne avec la Parole de Dieu, avec la Règle et les autres normes de vie, en attitude de disponibilité à l'écoute des autres et des signes des temps. «Le service de l'autorité requiert une présence constante, capable d'animer et de proposer, de rappeler la raison d'être de la vie consacrée, d'aider les personnes qui vous sont confiées à correspondre avec une fidélité toujours renouvelée à l'appel de l'Esprit ».28

b) L'autorité est appelée à garantir à sa communauté le temps et la qualité de la prière, veillant sur la fidélité quotidienne à celle-ci, bien conscient qu'on va à Dieu à petits pas, mais avec constance, chaque jour et de la part chacun, et que les personnes consacrées ne peuvent être utiles aux autres que dans la mesure où elles sont unies à Dieu. En outre, elle est appelée à veiller pour que ne soit pas supprimé, à partir de sa personne, le contact quotidien avec la Parole qui « a le pouvoir de construire l'édifice » (Ac 20,32) les personnes et la communauté et

d'indiquer les voies de la mission. Se souvenant du commandement du Seigneur “faites cela en mémoire de moi » (Lc 22,19), elle fera en sorte que le saint mystère du Corps et du Sang du Christ soit célébré et vénéré comme « source et sommet” 29 de la communion avec Dieu et entre les frères et les sœurs. En célébrant et en adorant le don de l'Eucharistie dans une fidèle obéissance au Seigneur, la communauté y puise inspiration et force pour sa donation totale à Dieu, pour être signe de son amour gratuit envers l'humanité et probante pour les biens futurs.30

c) L'autorité est appelée à promouvoir la dignité de la personne, prêtant attention à chaque membre de la communauté et à son cheminement de croissance, faisant don à chacun de sa propre estime et de sa propre considération positive, nourrissant envers tous une affection sincère, gardant avec discrétion les confidences reçues.

Il est opportun de rappeler qu'avant d'invoquer l'obéissance (nécessaire), on doit pratiquer la charité (indispensable). Il est bon, en outre, de faire un usage approprié du mot communion, qui ne peut pas et ne doit pas être entendu comme une sorte de délégation de l'autorité à la communauté (avec l'invitation implicite que chacun « fasse ce qu'il veut »), ni non plus comme l'imposition plus ou moins voilée de son propre point de vue (que chacun “fasse ce que, moi, je veux”).

d) L'autorité est appelée à donner courage et espérance dans les difficultés. De même que Paul et Barnabé encourageaient leurs disciples, leur enseignant « qu'il faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu » (Ac 14,22), de même l'autorité doit aider à accueillir les difficultés du moment présent rappelant qu'elles font partie des souffrances dont est souvent jalonnée la route qui conduit au Royaume.

Face à certaines situations difficiles de la vie consacrée, par exemple lorsque sa présence semble s'affaiblir et même disparaître, celui qui guide la communauté rappellera la valeur permanente de ce genre de vie parce que, aujourd'hui comme hier et comme toujours, rien n'est plus important, plus beau et plus vrai que de consacrer sa vie au Seigneur et aux plus petits de ses enfants.

Le guide de la communauté est semblable au bon pasteur qui consacre sa vie à ses brebis, parce que dans les moments difficiles, il ne recule pas, mais il est présent, il partage les préoccupations et les difficultés des personnes qui lui sont confiées, se laissant impliquer personnellement. Et, comme le bon samaritain, il sera prêt à soigner les éventuelles blessures. Il reconnaît, en outre, avec humilité ses limites et le besoin qu'il a de l'aide des autres, sachant aussi profiter de ses échecs et de ses défaites.

e) L'autorité est appelée à garder vivant le charisme de sa famille religieuse. L'exercice de l'autorité implique aussi de se mettre au service du charisme de l'Institut d'appartenance, en le gardant avec soin et le rendant actuel dans la communauté locale ou dans la province ou dans l'Institut tout entier, selon les projets et les orientations proposés, en particulier, par les Chapitres généraux (ou réunions analogues).31 Cela exige que l'autorité ait une connaissance convenable du charisme de l'Institut, l'assumant surtout dans son expérience personnelle, pour ensuite l'interpréter en fonction de la vie fraternelle communautaire et de son insertion dans le contexte ecclésial et social.

f) L'autorité est appelée à garder vivant le “sentire cum ecclesia”. Il revient aussi à l'autorité d'aider à maintenir vivant le sens de la foi et de la communion ecclésiale, au milieu d'un peuple qui reconnaît et loue les merveilles de Dieu, témoignant la joie de lui appartenir dans la grande famille de l'Église une, sainte, catholique et apostolique. L'engagement à la suite du Seigneur ne peut pas être entrepris par des navigateurs solitaires, mais il est accompli dans la barque commune de Pierre, qui résiste aux tempêtes ; et, pour une bonne navigation, la personne consacrée apportera la contribution d'une fidélité laborieuse et joyeuse.32 L'autorité devra donc rappeler que « notre obéissance est une manière de croire avec l'Eglise, de penser et de parler avec l'Eglise, de servir avec elle. Cela recouvre également toujours ce que Jésus a prédit à Pierre : “Tu seras conduit où tu ne voulais pas”. Cette manière de se faire porter là où nous ne voulions pas est une dimension essentielle de notre service, et c'est précisément ce qui nous rend libres ».33

Le sentire cum Ecclesia, qui brille chez fondateurs et fondatrices, implique une authentique spiritualité de communion, c'est-à-dire « un rapport effectif et affectif avec les Pasteurs, avant tout avec le Pape, centre de l'unité de l'Église » : 34 à lui toute personne consacrée doit pleine et confiante obéissance, même en raison du vœu.35 La communion ecclésiale requiert, en outre, une adhésion totale au magistère du Pape et des Evêques, comme témoignage concret de l'amour pour l'Eglise et de la passion pour son unité.36

g) L'autorité est appelée à accompagner le chemin de formation permanente. Un devoir que l'on doit considérer aujourd'hui de la part de l'autorité comme étant toujours plus important est celui d'accompagner sur le chemin de la vie les personnes qui lui ont été confiées. Cela, non seulement en offrant son aide pour résoudre d'éventuels problèmes ou surmonter des possibles crises mais aussi en prêtant attention à la croissance normale de chacun dans chaque phase et chaque période de l'existence, afin que soit garantie la « jeunesse de l'esprit qui demeure dans le temps » 37(Ph 2,5). et qui rend la personne consacrée toujours plus conforme aux « sentiments qui furent dans le Christ Jésus »

Il sera donc de la responsabilité de l'autorité de maintenir élevé, chez chacun, le niveau de la disponibilité à la formation, de la capacité à apprendre de la vie, de la liberté de se laisser former les uns par les autres et de se sentir chacun responsable du cheminement de croissance d'autrui. Cela sera favorisé par l'utilisation des instruments de croissance communautaire transmis par la tradition et aujourd'hui toujours plus recommandés par ceux qui ont une expérience assurée dans le domaine de la formation spirituelle : partage de la Parole, projet personnel et communautaire, discernement communautaire, révision de vie, correction fraternelle.38


Le service de l'autorité à la lumière des normes ecclésiales

14. Dans les paragraphes précédents le service de l'autorité dans la vie consacrée a été décrit en référence à la recherche de la volonté du Père et quelques priorités ont été indiquées.

Pour que ces priorités ne soient pas comprises comme seulement facultatives, il semble opportun de reprendre les caractères particuliers de l'exercice de l'autorité selon le Code de Droit canonique.39 Les traits évangéliques du pouvoir exercé par les Supérieurs religieux aux différents niveaux y sont traduits en normes.

a) Obéissance du supérieur. Partant de la nature caractéristique de munus de l'autorité ecclésiale, le Code rappelle au supérieur religieux qu'il est avant toute chose appelé à être le premier obéissant. En raison de l'office assumé, il doit obéissance à la loi de Dieu, duquel il tient son autorité et auquel il devra rendre compte en conscience, à la loi de l'Eglise et au Pontife Romain, au droit propre de l'Institut.

b) Esprit de service. Après avoir réaffirmé l'origine charismatique et la médiation ecclésiale de l'autorité religieuse, on répète que, comme toute autorité dans l'Eglise, l'autorité du supérieur religieux aussi doit se caractériser par l'esprit de service, sur l'exemple du Christ qui « n'est pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mc 10, 45).

En particulier divers aspects de cet esprit de service sont indiqués, dont la fidèle observance fera que les supérieurs, dans l'exercice de leur charge, seront reconnus comme « dociles à la volonté de Dieu ».40

Tout supérieur donc est appelé à faire revivre visiblement, frère parmi les frères ou sœur parmi les sœurs, l'amour avec lequel Dieu aime ses enfants, évitant d'un côté toute attitude de domination et, de l'autre, toute forme de paternalisme ou de maternalisme.

Tout cela est rendu possible à partir de la confiance dans la responsabilité des frères, « suscitant leur obéissance volontaire dans le respect de la personne humaine »,41 et à travers le dialogue en se souvenant que l'adhésion doit être assumée «en esprit de foi et d'amour à la suite du Christ obéissant »42 et non pour d'autres motifs.

c) Sollicitude pastorale. Le Code indique cette fin première de l'exercice du pouvoir religieux qui est de chercher « à édifier une communauté fraternelle dans le Christ, en laquelle Dieu soit cherché et aimé avant tout ».43 C'est pourquoi dans la communauté religieuse l'autorité est essentiellement pastorale, de par sa nature elle est toute en fonction de la construction de la vie fraternelle en communauté, selon l'identité ecclésiale propre de la vie consacrée.44

Les moyens principaux que le supérieur doit utiliser pour atteindre ce but premier ne peuvent qu'être basés sur la foi : ce sont, en particulier, l'écoute de la Parole de Dieu et la célébration de la Liturgie.

Enfin sont signalés quelques domaines d'exercice de la sollicitude particulière des supérieurs à l’égard de leurs frères ou de leurs soeurs : « qu'ils subviennent à leurs besoins personnels de façon convenable, prennent soin des malades avec sollicitude et les visitent, reprennent les inquiets, consolent les pusillanimes, soient patients envers tous ».45


En mission avec la liberté des fils de Dieu

15. Il n'est pas rare que la mission s'adresse aujourd'hui à des personnes préoccupées de leur autonomie, jalouses de leur liberté, craignant de perdre leur indépendance.

La personne consacrée, par son existence elle-même, a la possibilité d'une voie différente pour la réalisation de sa vie, une voie où Dieu est le but, où sa Parole est la lumière et où sa volonté est le guide, où on avance sereins parce qu'assurés d'être soutenus par les mains d'un Père accueillant et attentionné, où on est accompagné de frères et de sœurs, poussés par le même Esprit, qui veut et qui sait comment satisfaire les désirs semés par le Père dans le cœur de chacun.

Telle est la première mission de la personne consacrée : elle doit témoigner de la liberté des enfants de Dieu, une liberté modelée sur celle du Christ, homme libre de servir Dieu et ses frères ; elle doit, en outre, dire par son être propre que ce Dieu qui a formé la créature humaine avec de la boue (cf. Gn 2,7.22) et l'a tissée dans le sein de sa mère (cf. Ps 138,13) peut façonner sa vie en la modelant sur celle du Christ, homme nouveau et parfaitement libre.

Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, Le Service de l'Autorité et l'Obéissance, 11 mai 2008


10 Saint Bernard, De diversis, 42, 3 : PL 183,662B.

11 Saint Bernard, De errore Abelardi, 8, 21 : PL 182,1070A.

12 Benoît XVI, Encyclique Spe salvi (30 novembre 2007), n. 43 ; Conc. Ecum. Lateranense IV, in DS 806 : FC, n.225.

13 « Plus intime à moi-même que moi-même »: Saint Augustin, Confessions, III, 6, 11.

14 Benoît XVI, Lettre au préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique à l'occasion de la Plenaria, 27 septembre 2005, in L'Osservatore Romano, édition française, 4 octobre 2005, p. 2.

15 Saint Benoît, Règle, Prologue, 3 ; cf. aussi Saint Augustin, Règle, 7 ; Saint François d'Assise, Regula non bullata, I,1 ; Regula bullata, I,1 ; cf. Vita consecrata, 46.

16 Code de Droit canonique, can. 618.

17 Cf. Conc. œcum. Vat. II, Décret sur la rénovation et l'adaptation de la vie religieuse Perfectae caritatis, n. 14 ; cf. Code de Droit canonique, can. 601.

18 Paul VI Exhortation apostolique Evangelica testificatio (29 juin 1971), n. 29.

19 Cf. Evangelica testificatio, n. 25.

20 Saint Ignace de Loyola, Constitutions de la Compagnie de Jésus, 84.

21 Cf. Benoît XVI, Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis (22 février 2007), n. 12.

22 Cf. Congrégation des Religieux et des Instituts séculiers et Congrégation pour les Évêques, Directive pour les rapports entre les Évêques et les Religieux dans l'Église Mutuae relationes (14 mai 1978), n. 13.

23 Perfectae caritatis, n. 14.

24 Benoît XVI, Homélie de la messe inaugurale du pontificat, 24 avril 2005, AAS 97 (2005), p. 709 : La Documentation catholique (102) 2005, p. 547.

25 Saint Ignace d'Antioche, Lettre à Polycarpe 4,1 : SCh 10, p.149.

26 Cf. Saint Augustin, Enarrationes in Psalmos 70. I. 2. : PL 36,875.

27 Cf. La vie fraternelle en communauté, n. 50.

28 Benoît XVI, Discours aux supérieurs généraux, 22 mai 2006 : La Documentation catholique 103 (2006), p. 606 ; cf. Repartir du Christ, nn. 24-26.

29 Cf. Conc. œcum. Vat. II, Constitution Lumen gentium n. 11 ; Repartir du Christ, n. 26.

30 Cf. Sacramentum caritatis 8 ; 37 ; 81.

31 Cf. Vita consecrata, n. 42.

32 Cf Mutuae relationes, nn. 34-35.

33 Benoit XVI, Homélie de la Messe chrismale, 20 mars 2008, in L'Osservatore Romano, édition française, 25 mars 2008, p. 2.

34 Repartir du Christ, n. 32.

35 Cf. Code de Droit canonique, can. 590, §2.

36 Cf. Vita consecrata, n. 46.

37 Vita consecrata, n. 70.

38 Cf. La vie fraternelle en communauté, n. 32.

39 Cf. Code de Droit canonique, cc. 617-619.

40 Code de Droit canonique, c. 618.

41 Code de Droit canonique, c. 618.

42 Code de Droit canonique, c. 601.

43 Code de Droit canonique, c. 619.

44 En effet la communauté religieuse tend à atteindre et manifester le primat de l'amour de Dieu, qui est la fin même de la vie consacrée, et donc aussi son premier devoir et le premier apostolat des membres de la communauté. Cf. Code de Droit canonique, c. 573 ; 607 ; 663, §1 ; 673.

45 Code de Droit canonique, c. 619.


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