Hôtel California
C'est une jubilatoire démolition d'hôtel dans le ville des paillettes (qui n'est pas en Calofornie, du reste, mais quand on aime les jeux de mots, on ne compte pas...). La mort est un jeu en ce
jardin où tout n'est que strass et paillettes. Les enterrements sont-ils aussi du même acabit ?
Le décompte de la démolition de cet hôtel est le prétexte d'un feu d'artifice en bonne et due forme là où tout ce qui brille est or. La crise sévit, ici aussi, et l'on s'effondre dans la
grandiloquence d'une scène hiératique, façon Titanic. On fera la fête jusqu'au bout, jusqu'à la dernière des dernières pierres, au pays des mirages de l'Ouest. C'est le Lhassa du pognon, La Mecque
de la pierre jaune, le gnomon doré du capitalisme.
Mais je délire, un autre hôtel va s'ériger sur les cendres de celui-ci : plus haut, plus grand, plus beau, plus cher aussi (il va bien falloir rembourser le feu d'art).