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Au Surinam aussi le foot a une équipe…

Publié le 23 décembre 2009 par Asiledefoot

Kev’ relance Asiledefoot avec cette étude approfondie sur les DOM-TOM des Pays-Bas : le Surinam (reste à savoir si cette relance va finir en touche…).

A l’heure du débat sur l’identité nationale en France, on ne sait toujours pas qu’est-ce qu’un français. Est-il grand ou petit? Gros ou maigre? Blond ou Brun? Sec ou demi-sec? Cuit ou saignant? Violet ou jaune?

Même au sein du milieu footballistique, certains pensent l’équipe de France de football n’est pas représentative de la France, des nostalgiques de Stéphane Guivarch et Vincent Guérin sans aucun doute. Et oui pour certains un français doit être blanc et ne pas cadrer ses tirs. C’est vrai que l’équipe de France n’est pas représentative mais c’est seulement en terme de qualité de jeu, quand on voit un match France-Irlande, on a plus l’impression de voir OFI Crète-Olympiakos qu’un bon Bordeaux-Marseille.

Doigt

Le Suriname ou Surinam est parfois appelé Guyane néerlandaise. Plutôt cool non ?


Tout ça pour dire qu’un joueur de foot n’est pas là pour changer son apparence en fonction des « supporters », ils ne veulent pas finir comme Michael Jackson, mais simplement faire du beau jeu et se faire plaisir.

Si des « fans » de foot veulent des équipes 100% pur blanc qu’ils supportent le Zénith Saint Pétersbourg et qu’ils collent des posters de Paolo Di Canio chez eux. Mais il ne faut pas se plaindre par la suite si une équipe de France remanié par Le Pen perd contre les iles Féroé.

Le problème d’identité nationale ne se pose pas pour l’équipe de foot des Pays-Bas, bien aidé dans les dernières décennies par des joueurs d’origine surinamienne.

Si les Pays-Bas n’avaient pas eu des joueurs comme Gullit, Davids ou Kluivert, le football néerlandais n’aurait jamais connu la joie de remporter un championnat d’Europe ou de terminer 4ème d’une Coupe du Monde. A l’inverse si le Surinam avait eu à sa disposition de tels joueurs, mais il n’y a pas photo entre l’Ajax Amsterdam et le SV Robinhood, il est certain que ce petit pays d’Amérique du Sud aurait eu ses chances au niveau international.

Voyons à quoi aurait ressembler l’équipe du Surinam dans les années 90 à aujourd’hui si les Edgar Davids et autres avaient joué non pas pour la sélection Oranje, mais pour la sélection du Surinam.

Gardien: Stanley Menzo

Le roc de la défense du Surinam qui aurait pu permettre au Surinam de faire quelquechose lors d’une Coupe du Monde.

Plus qu’un gardien, c’est un joueur qui a joué aux Girondins de Bordeaux. Après avoir fait une bonne carrière à l’Ajax, il doit laisser sa place au grand Van der Sar. Heureusement sa carrière peut redécoller en 1997 quand Bordeaux fait appel à lui pour remplacer le gardien belge Gilbert Bodart.

Malheureusement, tel un Kiki Musampa, l’aventure girondine se terminera très vite, mais Menzo restera un gardien emblématique de l’Ajax. (Alors que Kiki Musampa, à part faire rire il n’a rien d’emblématique).

Défense: Michael Reiziger, Winston Bogarde, Mario Melchiot

Trois grands gaillards pour tacler tout ce qui bouge dans la surface surinamienne.

Tout rassemble ces trois défenseurs….. ou presque. Michael et Winston ont joué dans des clubs prestigieux(Ajax,Milan, Barcelone…) alors que Mario lui a joué au début dans des clubs prestigieux(Ajax et Chelsea) mais pas par la suite. Adieu les coupes d’Europe et autres trophées, Mario doit désormais passer son temps à Birmingham, Rennes et aujourd’hui Wigan. Mais l’équipe du Surinam s’en contentera bein vu que la plupart des joueurs actuels du Surinam jouent au FCS Nacional.

Milieu: Franck Rijkaard, Ruud Gullit, Clarence Seedorf, Edgar Davids

Edgar Davids en milieu récupérateur pour faucher les malheureux joueurs qui ont le ballon, accompagné de Franck Rijkaard, véritable créateur de l’équipe du Surinam. Ruud Gullit et Clarence Seedorf sont sur les ailes, pour faire baver les défenseurs latéraux de l’équipe adverse. Bref le Surinam peut rivaliser avec n’importe quelle sélection avec un milieu de terrain aussi exceptionnel.

On ne présente plus ces 4 joueurs emblématiques . Les deux premiers ont permis aux Pays-Bas de décrocher l’unique titre international pour la sélection batave, en 1988, aux côtés de Marco Van Basten. Les deux autres ont permis aux Pays-Bas d’être un poids lourd du football international durant la fin des années 90. Sans Edgar Davids, pas de but en 8ème de finale de la coupe du Monde 1998 face à la Yougoslavie et pas de superbe lunette à chaque match. Sans Clarence Seedorf, il n’y pas ce superbe but marqué pour le Real de Madrir en 1997(http://www.dailymotion.com/video/x12kl_seedorf-but-de-malade_sport).

Concernant les coupes de cheveux, seul Davids garde encore et toujours les cheveux longs.

Attaque: Jimmy Floyd Hasselbaink, Pierre van Hooijdonk, Patrice Kluivert

A la réception des centres de Gullit et de Seedorf il y a Patrick (1m89), Jimmy (1m83), et Pierre (1m93). Autant dire qu’avec leur physique et leur qualité de finition le Surinam aurait pu faire trembler bien des gardiens dans les années 90.

Enorme point commun entre van Hooijdonk et Hasseilbaink, ils ont tout le temps fait des bonnes saisons, marquant toujours une dizaine de but par saison, voir plus sans pour autant connaître la gloire d’un grand club, même si Hasseilbank a joué à Chelsea avant l’ère Abramovich.

Tout l’inverse de Kluivert, il se révèle à l’Ajax, n’est pas très bon au Milan AC et devient une joueur de classe international au FC Barcelone. 6 années de bonheur, mais le bonheur ne dure pas, il signe dans des clubs habitués aux seconds rôles, comme Newcastle ou Valence.

Kluivert est tellement désespéré qu’il signe à Lille et à l’image d’un Ivan Klasnic il ne laissera guère de souvenir. Il reste néanmoins le meilleur buteur de la sélection néerlandaise avec 40 buts, alors qu’avec le Surinam il aurait pu en marquer beaucoup plus.

Sur le banc on trouve tout seul Aron Winter, autre grand joueur Oranje mais il n’y a que 11 joueurs sur le terrain. Bref le Surinam avec une telle équipe aurait pu gagner trois Gold Cup, sorte de coupe d’Europe de la zone Concacaf, terminer quarts de finaliste de la coupe du monde 1990 et 1994 et finaliste de la coupe du Monde 1998, on laisse la France garder son titre.

Aujourd’hui l’équipe du Surinam pourrait faire jeu égal avec une équipe comme le Mexique si certains joueurs hollandais jouaient pour cette sélection.

Vermeer, deuxième gardien de l’Ajax, dans les buts.

En défense, latéral droit Jaliens et à gauche Braafheid, la défense centale, De Jong et Zuiverloon.

Au milieu de terrain, deux milieux récupérateurs avec Drenthe et l’espoir de l’Ajax Evander Sno. Sur les côtés, les milieux offensifs Roméo Castelen et le jeune espoir du Feyenoord, Wijnaldum.

En attaque, Ryan Babel, accompagné de l’ancien espoir, Romano Deneboom.


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