Lors de la création du Front de Gauche puis pendant la campagne des européennes, quelque chose a bougé, un espoir est né, celui d’un rassemblement des forces de gauche,
De la vrai gauche, celle qui descend dans la rue, qui est dans les piquets de grève, celle qui se bat pour la dignité de l’homme, d’ici où d’ailleurs.
A ce moment là , l’ensemble de notre parti , élus et dirigeants régionaux compris semblaient d’accord pour enfin se démarquer de la politique sociale démocrate du PS , de ses dérives , ses tentations d’ouvertures droitières , à ce jour , encore , « nos partenaires » régionaux roses blanchissants voient en Strauss-kahn , Walls , Peillon et autre Royal des leaders possibles , des gens que rien ne différencient ou très peu dans leurs orientations de celle du Modem , voir de l’UMP , devrions nous une fois de plus avaler ces couleuvres ? ou bien créer et cela à titre permanent une force (le Front de Gauche) puissante, novatrice, incontournable qui pèsera vraiment sur les choix et la posture de la nébuleuse socialiste, mieux encore, inviter à nous rejoindre leurs militants désabusés et perdus.
On ne peut, et à titre personnel je ne peux, dire cela lors des européennes et maintenant se satisfaire d’une reconduction d’alliance avec ce même PS pour les régionales.
Sommes nous donc des girouettes à courtes vus, sans valeurs ?
Un peu de cohérence dans notre discours !
En s’obstinant dans cette voie, nous donnons raison à O. Besancenot qui pour justifier son refus de se joindre au Front de Gauche, mettait en avant le fait que le PCF s’allierait au coup par coup, ça et là, pour « sauver » ses élus au détriment de grands engagements politiques, pas faut le facteur !
Trop souvent en mettant notre drapeau dans la poche, pour des combinaisons stratégiques bassement électoralistes, nous avons perdu notre âme, dérouté les militants, les sympathisants, nous avons déçu ceux qui ne comptaient plus que sur nous.
Cela s’est traduit par une chute vertigineuse de notre influence, de l’aura que nous avions encore dans les milieux populaires.
Je regrette que les instances nationales de notre Parti aient fait le choix du non choix, à savoir, l’option laissant les régions décider seules de leurs stratégies d’alliances.
Cela donne la fâcheuse impression qu’il n’y a pas de ligne directrice, que l’on hésite, et vulgairement parlant : « que l’on bouffe à tout les râteliers » pour sauver les meubles.
Ne vaut 'il pas mieux parfois perdre quelques élus de compromis et s’engager à fond avec ceux qui rejettent la sociale- démocratie ?
Œuvrer au renforcement du Front, à la gauche du PS, qui par l’enthousiasme qu’il soulèvera, car très attendu, offrira de grandes victoires au peuple et influera de tout son poids sur les échéances à venir.
Sur 22 régions, 17 ont choisis de se présenter sous la bannière du F d G, le vote des communistes en faveur du Front de Gauche est donc sans équivoque sur l’ensemble du territoire national, malheureusement du fait du mode de scrutin évoqué plus haut, la Lorraine n’est pas de celles-ci, cela ne doit pas nous empêcher d’avoir l’esprit critique et de rejeter l’orientation de notre région.
L’avenir et le salue passe par une rupture claire et nette avec ceux qui incarnent une politique de compromis, ce parti (PS) qui n’a de socialiste que le nom, qui demain s’alliera sans vergogne au Modem, suivant l’exemple de ses partis frères européens (qui se modernisent) parait 'il en jetant aux orties les derniers oripeaux embarrassants de Gauche.
Soyons courageux, novateurs, combatifs, restons nous même dans l’esprit, dans la lutte. Pour conclure sur une note d’humour, qui n’est pas incompatible avec le militantisme :
A bâbord (gauche) toute, tenons le cap et par un prompt renfort, nous serons des millions en arrivant au port.
Christian Faber, Communiste de Saulnes
L’avenir n’est pas rose, qu’il soit donc Rouge.