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2009-2010 : bilan et perspectives

Publié le 29 décembre 2009 par Alaindumait

L’année qui s’achève a été marquée par une grave crise économique, résultant directement de l’éclatement, l’année précédente, d’une bulle immobilière, aux Etats-Unis et à peu près partout dans les pays développés. Et, indirectement, d’un laxisme monétaire, qui avait amené l’ensemble des agents économiques à trop s’endetter, pour acheter à bon compte des actifs, réels ou financiers, dont la valeur ne pouvait pas monter jusqu’au ciel.

Il en est résulté, inévitablement, une diminution générale de la production et des revenus.

Dans ces circonstances, l’Etat a cru non seulement devoir maintenir le niveau général de ses dépenses, mais même l’augmenter, pour « aider » différentes catégories d’entreprises et de ménages.

Ce qui s’est traduit, en 2009, par une augmentation générale de la fiscalité (par la création d’une quinzaine de nouveaux impôts, frappant principalement l’énergie et l’épargne), mais surtout, par un déficit-record des finances publiques, et une dette qui atteindra bientôt 100% du revenu national.

Les augmentations d’impôts, souvent sournoises, annoncées en 2009 sont donc peu de choses par rapport à ce que le remboursement de la dette, un jour ou l’autre, forcément, impliquera comme nouveaux impôts (le déficit n’étant jamais qu’un impôt reporté)

Il faut néanmoins féliciter Nicolas Sarkozy de s’en tenir à sa promesse de ne pas augmenter les impôts. Mais, en période de moindres rentrées fiscales, cette position n’est tenable qu’à la condition de baisser globalement les dépenses publiques.

C’est la grande question des finances publiques pour les deux prochaines années. Soit on continue de dépenser beaucoup plus que l’on prélève par l’impôt, et nos enfants paieront la note ; soit on réduit la voilure et l’on revient à l’équilibre, sans augmenter les impôts.

C’est évidemment la voie de la bonne gestion.

Plusieurs études, réalisées depuis moins de cinq ans, montrent qu’il est possible d’économiser entre 100 et 150 milliards d’euros par an, et ainsi revenir à l’équilibre du budget de l’Etat comme de celui de la Sécurité sociale.

C’est d’ailleurs ce que font couramment les grands groupes industriels, qui cette année, pour plusieurs d’entre eux, ont mis en œuvre des plans de réductions de dépenses allant jusqu’à 10% de leur budget.

C’est ce qu’ont fait plusieurs pays étrangers.

On objecte que la réduction de la dépense publique compromettrait la reprise économique. Mais c’est exactement l’inverse : c’est son excès qui empêchera son prolongement !

Au niveau de l’opinion publique, il y a un large consensus, vérifié par plusieurs études d’opinion, pour aller dans ce sens de la réduction des dépenses.

Mais il y a un consensus inverse, au niveau des castes dirigeantes et des corps intermédiaires, pour justifier déficits, dettes et dépenses publiques toujours plus élevées.

Dans ce domaine comme dans d’autres la question est posée de savoir qui l’emportera : le peuple, ou ses dirigeants, qui font l’inverse de ce qu’il veut ?

Est-il besoin de préciser que Contribuables Associés, aujourd’hui association de masse, se réjouit d’être en phase avec l’expression populaire ? Et fera tout, en 2010 et les années suivantes, pour en convaincre nos dirigeants…


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