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La dernière heure de 2009

Publié le 03 janvier 2010 par Zappeuse

Il fut un temps où la bonne ville de Nantes, oubliant qu’elle se situait en milieu océanique, n’hésitait pas à organiser des fêtes hivernales en plein air, genre concerts et feux d’artifices pour le nouvel an pile à minuit, qui, à défaut d’être l’heure du crime devenait l’heure du rhume. Mais c’était bien quand même, parce-qu’on pouvait boire la soupe de légumes bien chaude, se réchauffer les mimines autour de braséros judicieusement disposés, et puis de toute façon, la foule, ça crée de la chaleur animale.
Mais il y eut aussi des brouillards, des coups de vent empêchant les artificiers d’officier, et un budget municipal revu à la baisse pour ce type de distraction. Désormais, Nantes, un 31 décembre au soir, c’est mort comme l’audience cumulée de TF1 ces six derniers mois. Il y a bien les décos de Noël qui brillent encore un peu, quelques fêtards de-ci de-là, mais trouver ne serait-ce qu’un bistro ouvert peut relever du parcours du combattant, sauf à vouloir se faire piétiner l’escarpin en sirotant une bière dans un gobelet en plastique devant le pub du quartier du Bouffay.
C’est ainsi qu’à 22 heures 59 minutes et 57 secondes, papamaman, mon keum et moi trainions notre désarroi dans une ville bien froide, à la recherche d’un lieu sympa où boire le dernier verre de l’année. La balade nous mena sur la place Royale, où je pris un certain plaisir à admirer le mauve de la fontaine, fontaine qui, je le rappelle à tout hasard, représente la Loire et ses principaux affluents.

La dernière heure de 2009

Sur cette même place, peu après et tandis que nous venions de constater que le nombre de troquets fermés dépassait le raisonnablement acceptable en terre de Bretagne, il y eut deux saltimbanques qui tentèrent de distraire et d’épater les rares badauds frigorifiés. L’un d’eux avalait du feu, ça puait l’essence et ça mettait franchement mal à l’aise de le voir ainsi se torturer le palais.

La dernière heure de 2009

Demi-tour fut fait vers un bar à vins, ouvert, lui, à la carte impressionnante et au cafetier à l’ancienne, aimable avec tablier. Le dernier verre de 2009 fut bu, j’appris ainsi qu’on pouvait garder des muscadet plus de 10 ans, mais c’est quand même pas tip top (par contre celui que nous dégustâmes hier soir après le champagne chez des amis était parfait). L’heure H arriva, on se bisouilla, on se souhaita une heureuse année 2010, ce que je m’empresse de faire à nouveau vis-à-vis de vous amis blogonautes, le dernier message portant la bonne année ayant été un peu bâclé. Portez-vous bien.


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