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Un emprunt qui masque sa vraie nature

Publié le 14 décembre 2009 par Monthubert

Nicolas Sarkozy vient de dévoiler ses choix concernant le fameux « grand emprunt ». Alors que la logique de cet emprunt, telle qu’elle a été définie par les rapporteurs, est de venir en complément d’une politique budgétaire ambitieuse, force est de constater que Nicolas Sarkozy poursuit ses choix délétères au niveau fiscal et de sa politique générale, en particulier la politique de recherche et d’enseignement supérieur.
Le premier axe choisi est de doter une dizaine d’universités d’un capital. Mais ce capital devra être placé, ce qui revient en réalité à une augmentation budgétaire annuelle de moins de 400 millions d’euros seulement, c’est-à-dire moins que l’augmentation budgétaire annuelle courante. D’autre part, ces dotations ne garantissent aucune pérennité, comme le montrent les problèmes des universités américaines dont les ressources dépendent du capital placé, lequel a subi les dégâts de la crise financière. Par ailleurs nous avons besoin d’une politique de formation supérieure sur l’ensemble du territoire. La politique de communication élyséenne ne peut masquer éternellement la réalité désastreuse, qui se traduit par une baisse de l’effort de recherche en France, au contraire de nos voisins. Car Nicolas Sarkozy adopte la politique des vases communiquants : quand il annonce une hausse, c’est pour mieux masquer une baisse, ou bien recycler de l’argent déjà promis. Ainsi, le parlement est en train de supprimer 150 millions d’euros de crédits budgétaires dans la recherche et l’enseignement supérieur. Par ailleurs, on trouve dans les montants de cet emprunt 1,3 milliards d’euros qui avaient déjà été promis au moment de la ventre des titres EDF pour financer le Plan Campus.
Par ailleurs, une politique se construit avec des femmes et des hommes. L’obstination du gouvernement à supprimer des emplois de fonctionnaires, confirmée par Nicolas Sarkozy ce matin, a des répercussions directes sur la baisse de l’attractivité des métiers de la recherche. L’investissement soi-disant massif dans l’enseignement supérieur et la recherche n’est qu’un mirage.

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