Parmi les bijoux les palais des campagnes
Pour diminuer le ciel
De grandes femmes immobiles
Les jours résistants de l’été
Pleurer pour voir venir ces femmes
Régner sur la mort rêver sous la terre
Elles ni vides ni stériles
Mais sans hardiesse
Et leurs seins baignant leur miroir
Oeil nu dans la clairière de l’attente
Elles tranquilles et plus belles d’être semblables
Loin de l’odeur destructrice des fleurs
Loin de la forme explosive des fruits
Loin des gestes utiles les timides
Livrées à leur destin ne rien connaître qu’elles-mêmes.
(Paul Eluard)