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Les ondes des portables contre la maladie d'alzheimer

Publié le 07 janvier 2010 par Jpa

les telephones portables préviendraient la maladie d'alzheimer

A intervalle régulier, paraissent des publications sur les supposés dangers des ondes générées par les téléphones portables. Sont-elles vraiment inoffensives ? Provoqueront-elles, à long terme, un véritable désastre sanitaire ? Les avis sont partagés et, remarquent des scientifiques américains, “malgré de nombreuses études, il n’y a pas de preuve tangible que l’exposition aux ondes éléctromagnétiques à haute fréquence soient néfastes pour la santé”.

Le Journal of alzheimer’s disease publie, mercredi 6 décembre, une étude qui pourrait réhabiliter ces fameuses ondes. Selon l’équipe de Gary Arendash, professeur de neurologie à l’Université de Floride, les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables provoquent des “bénéfices cognitifs” chez les souris atteintes de la maladie d’alzheimer. Mieux, ces mêmes ondes permettraient de prévenir la maladie chez les souris saines qui l’auraient présentée. Les ondes auraient donc à la fois un effet neuroprotecteur et un effet neurostimulant. Pourtant, les chercheurs sont partis de l’hypothèse d’un effet négatif des ondes sur les souris...

Dans un premier temps, ces scientifiques ont créé des souris génétiquement modifiées pour développer une variante de la maladie d’alzheimer. Les souris OGM ont été exposées aux ondes émises par un portable ordinaire entre une et deux heures chaque jour pendant huit mois. Après exposition à ces ondes d’une fréquence de 918 mégahertz et d’une puissance de 250 milliwatts par kilogramme, ils se sont aperçus que les souris n’avaient plus de dépôt de la peptide a-béta amyloïde dans le cerveau. Cette peptide est l’un des éléments caractérisant la maladie.

Les a-béta amyloïdes ne sont pourtant qu’une des causes des mécanismes physiopathologiques liés à alzheimer. Si cette étude est intéressante, elle ne prend en compte qu’un seul des facteurs en cause. En effet, m’a expliqué un neurologue de l’INSERM, l’abondance de la protéine tau aide également au diagnostic de la maladie. En fait, a-t-il poursuivi, “il n’y a pas de modèle animal de la maladie d’alzheimer”.

“Sans modification génétique, aucun animal n’a la maladie. Seuls les microcèbes, des lémuriens, la développent naturellement. Encore, c’est une forme partielle puisqu’ils forment des plaques amyloïdes mais très peu de protéines tau, à l’instar de ces souris qui ont été génétiquement modifiées dans ce but.”

Les chercheurs expliquent que les ondes ont induit une légère élévation de température dans le cerveau des cobayes. Ce qui engendrerait la régression des plaques amyloïdes. Faut-il, alors, vivre collé à son téléphone pour prévenir la maladie ? “Pas encore”, conseille ce même neurologue.

“Je me garderai de tout effet d’annonce sur ces recherches. Il faudrait confirmer les résultats en renouvelant les expériences, y compris chez des humains utilisateurs et non-utilisateurs de téléphones portables.”

Le professeur Arendash estime que les effets des ondes électromagnétiques sur les patients atteints de la maladie d’alzheimer “valent vraiment la peine d’être étudiées chez l’homme”. Cité par l’Agence France presse, Chuanhai Cao, un des co-auteurs de l’étude explique :

“Si on peut déterminer la bonne fréquence électromagnétique pour empêcher efficacement l’accumulation d’amyloïde dans le cerveau, cette technologie pourrait rapidement s’appliquer au traitement d’Alzheimer chez l’homme.”

Photo : alles-schlumpf


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