Déplacements cyclistes dans l'agglomération tourangelle

Face à l’augmentation continue du trafic automobile et, dans un contexte énergétique et environnemental très contraint, le développement de mode de transport doux apparaît comme une nécessité absolue.
A ce titre, la pratique du vélo urbain, à l’image de ce qui est développé dans des pays comme la Hollande, s’impose peu à peu comme une alternative performante et crédible.
« Pratique et écologique, sain et contemporain, le vélo s’avère même plus rapide que les déplacements motorisés, pour peu que la collectivité publique mette en œuvre une politique volontaire de développement des infrastructures » écrit monsieur Jean Germain – maire de Tours - dans le guide des itinéraires cyclables.
C’est vrai que la ville et Tours et que son agglomération se prête bien à ce mode de déplacement puisque, hormis deux côtes – une au nord et une au sud de la ville de Tours – les itinéraires sont pratiquement plats et donc faciles pour le non sportif.
Mais l’infrastructure doit permettre une vraie sécurisation des parcours cyclistes, ce qui n’est pas le cas si on s’arrête au développement de couloirs cyclistes signalés par un simple pictogramme respecté par personne. La sécurisation demande souvent des barrières physiques, elle nécessite parfois de libérer certaines voies sur le coté des rues où se garent des voitures « ventouses », elle contraint d’étudier les possibilités de circulation en sens interdit, elle nécessite d’inverser quelquefois l’ordre des infrastructures (trottoirs / stationnement automobiles / voies cyclables).
Enfin, au niveau des services, la mise en place de vélos en libre service à l’image de ce qui est développé à Lyon (et que quelques villes de la même importance de Tours mettent en place) doit être étudiée.
Autre élément d’importance : alors que nous sommes en train d’effectuer des travaux pour la traversée de la Loire pour le périphérique, personne n’a pensé réaliser, en parallèle, une passerelle uniquement adaptée aux cyclistes et piétons (réduire les distances à parcourir, éviter le centre ville, améliorer les liaisons Loire à vélo). Si cette passerelle était réalisée pendant la construction des ponts routiers, certains coûts pourraient être mutualisés et ceux-ci s’en trouveraient probablement singulièrement allégés.
Est-il trop tard, je ne le pense pas mais il faudrait prendre ce problème à bras le corps.
D.Lemoine