« Woke up dead » c’est le carton du moment. Produit par Sony Pictures et (exécutivement) par Electric Farm Company, cette websérie est distribué sur Crackle.com aux US. Entre son lancement le 5 octobre et le 15 octobre, il y a eu 1,4 Millions de vidéos vues !
Pour 12 épisodes, ce qui fait 117 000 streams par épisodes en moyenne. Ce n’est pas du jamais vu mais c’est un très bon résultat. Et ce n’est que le début puisque la série compte 24 épisodes.
1- la thématique : les zombies
Déjà dans les tuyaux en avril 2008, la série a mis du temps à éclore. Mais le timing est très bon puisque Crackle voulait faire d’octobre son mois Halloween et pour cela proposer des programmes sur la thématique. C’est à dire horreur, zombies, morts-vivants, vampires, etc. C’est donc dans ce cadre qu’ils proposent depuis 10 jours Woke up Dead.
L’histoire d’un jeune homme un peu paumé qui se réveille à la morgue. Son colocataire est convaincu qu’il est devenu un zombie. Et évidemment sa nouvelle situation (plus de pouls, envie de manger du cerveau…) va apporter son lot de bouleversements dans la vie du jeune homme.
2- Le casting
Un casting d’acteurs TV que les américains connaissent et reconnaissent (certains viennent de Seinfeld, 24 heures chrono, …). Certes pas des grands noms mais des acteurs qui savent jouer, et des visages qu’on connait et qui rassurent.
3- La qualité
Les dialogues sont soignés, les acteurs ne sont pas des débutants et l’image est de qualité. On est loin du cliché de la websérie tourné en studio avec une seule caméra. Ce n’est pas non plus une grosse production hollywoodienne, mais il y a de l’image de synthèse et quelques effets maquillage à la Buffy contre les vampires.
4- Le dispositif, évidemment !
Évidemment, être diffusé sur Crackle, l’un des principaux portails de vidéos professionnels aux Etats-Unis, est un fort atout. Mais le dispositif dans son ensemble est important :
Le site WokeUpDead.TV est le site du colocataire, un cinéaste amateur qui passe son temps à filmer, comme un japonais. Le site est son blog, très bien écrit, il y publie outre des billets grinçants, des extraits vidéos de la vie de son ami, des preuves qu’il est un zombie, des interviews d’auteurs de livres sur les zombies, etc. Sans oublier le twitter des personnages, etc. Un vrai plus à la série elle-même.
5- La diffusion
Très maligne, la diffusion. Au lancement : 5 épisodes ! Suffisamment pour qu’on vous présente les personnages et que vous commenciez à vous y attacher. Puis un, chaque soir de semaine (rien le week-end).
A noter que Electric Farm Company est la boite de prod derrière Valemont également. Avec là aussi, les ingrédients qui peuvent en faire un gros succès :
La thématique ? Des ados vampires, ou comment se brancher sur la vague Twilight.
Le casting ? Là aussi des seconds rôles de grandes séries (Ugly Betty, Alien contre Predator, Smallville, etc.), des visages
La qualité ? Oui, mais rien de bien différent à d’autres qui marchent moins bien.
Le dispositif, évidemment !! Comme les personnages, intégrez la célèbre Valemont University, devenez un étudiant et enquêtez sur la disparition du héros. Très interactif, avec des indices sur le site du diffuseur (MTV) ou via SMS/MMS (le sponsor est Verizon, opérateur téléphonique)
Quant à la diffusion, elle mérite un billet à elle seule. J’y reviendrai donc en détail, lorsque les premiers résultats seront sortis.