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Je hais profondément ces putains de saloperies de moustiques et j'en fais un titre à rallonge si je veux

Publié le 07 janvier 2010 par Francisbf

S'il y a bien quelque chose qui m'agace, ici, c'est les moustiques. Les putains de saloperies de chierie de merde pouffiassières de leur mère de moustiques.

Pas tant qu'ils me piquent, hein. En trois semaines, presque un mois, j'en ai vu un sur moi, et j'ai eu entre quatre et cinq boutons qui m'ont gratté une bonne journée, c'est pas si terrible. J'ai bien plus morflé en faisant une bombe dans une mer de quarante centimètres de profondeur (je radote si je veux, j'ai encore mal aux genoux, moi).

Mais c'est stressant, quand même. C'est insupportable. Ils font bzzzzzzz. Et ils le font partout. Dans les chiottes, dans le salon-cybercafé, dans les chambres, dehors, partout. Et on les voit. C'est affreux, de voir un moustique. Alors en voir cent cinquante dans la pièce où tu es, ça te dissout toutes tes pensées écolos, tu empoignes ton pschitt Baygon, et pschhhhhhhhhhht dans toute la chambre, dans les coins tout partout. (je fais la pub parce qu'il y a plus que le Baygon qui marche, Super Timor, Raid, que dalle). Et tu empoignes ton pschitt anti-moustiques pour la peau d'adulte, et tu t'en fous partout, et après quand tu te ronges les ongles ou que tu te mâchonnes les poils des bras au resto, c'est dégueulasse et amer et ça te gâche le goût de tes gambas de réveillon. C'est pas terrible. Et ça n'a pas forcément une action visible, ce qui est déprimant.

Plus efficace, le claquage de mains. Enfin, plus efficace, façon de parler, on en chope un une fois sur dix, mais au moins, on le voit, là, écrasé sur la peau, avec un peu de poussière de fée de moustique étalée partout. On peut aussi utiliser la technique shaolin, essayer de le saisir dans son poing en plein vol, d'un geste vif de petit scarabée. C'est gratifiant quand ça marche (surtout quand on le fait devant son miroir, dos au moustique, chop ! Par contre, c'est particulièrement insupportable quand on ouvre son poing pour regarder les miettes, et qu'il s'envole parce qu'on avait pas assez serré.

Heureusement, il y a une arme plus jouissive à tous les coups : la raquette électrique. Parce que les moustiques sont lents, elle est radicale. D'abord, il fait bzzzz, puis tu le touches, il fait gzzzzzz, il y a une étincelle, une odeur de brûlé, et une décharge d'adrénaline te parcourt les reins pendant que tu te dis « putain, un de moins, ça fait du bien ». Et l'idée qu'il en reste plein ne peut donc que vous réjouir. Mais une fois que vous en avez grillé une douzaine sur les rideaux et autant en plein vol, et que vous les avez semés un peu sur tout les meubles, et que vous êtes allé aux chiottes avec votre raquette, ça lasse. On n'est pas des bêtes, on ne peut tenir qu'un temps.

Et donc, on se réfugie sous la moustiquaire. Quelle magnifique invention que la moustiquaire.

Surtout quand elle est imprégnée d'insecticide.

Tenez, ma charmante hôtesse, étant dans l'enseignement, a eu le temps de compter les cadavres jonchant le sol au pied du lit : elle a compté 87 moustiques, projetés pendant la nuit sur la moustiquaire par un ventilateur bien orienté. 87. On n'imagine même pas ceux qui ont survécu (la résistance aux pesticides est un souci par ici comme ailleurs).

Impressionnant, quand même.

Ceci dit, la moustiquaire a un inconvénient : elle n'est pas insonorisée.

Et quand on entend un de ces fichus bourdonnements suraigus, on ne peut pas s'enlever de la tête l'idée qu'une sale petite bête a réussi à violer l'inviolable et à pénétrer votre cocon, votre petit bunker. Et du coup, vous rallumez la lumière, vous soulevez la moustiquaire pour récupérer vos lunettes, et inspectez sous toutes les coutures votre abri. Il n'y a rien. Vous rééteignez. Re-bourdonnement. Vous vous dites que vous avez vérifié, et que c'est bon, et qu'il est à l'extérieur de la moustiquaire, et vous fermez les yeux. Le bruit continue. Puis il s'approche de votre oreille, et s'arrête. C'estsûrc'estsûrilestrentréquandvousavezprisvoslunettesilestlàilestdedansmerdemerdemerdeducoupvousrallumezsinonc'estsûrilvavouspiquercettesaloperiedesamèredemoustique.

Non.

Il n'y a toujours rien.

Ca recommence une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, et toujours rien. Que dalle. Pas la queue d'un moustique sous la moustiquaire. Ce qui ne serait pas terrible, c'est les femelles qui piquent. Mais bon. Vous retentez une cinquième fois d'allumer la lumière, des fois qu'une saloperie de moustique se soit glissé quand vous avez pris vos lunettes à la quatrième reprise. Toujours rien.

Vous finissez par lâcher l'affaire, vaguement rassuré.

Puis vous vous réveillez, et vous voyez un moustique collé au dessus de vos pieds.

Bordel.

C'est insupportable. L'idée d'avoir pu passer la nuit avec un moustique, ça me met dans un état absolument sans commune mesure avec le risque d'avoir été piqué. Je n'ai rien à faire du risque de palu, ça ne me vient même pas à l'idée, mais je me sens violé. Du coup, je prends ma raquette, et gzzzzzzz pendant dix bonnes secondes. Et dix secondes à voir son violeur griller, ça soulage.

Enfin, quand c'est un moustique, en tous cas.

Bon, je vous laisse, y'en a un qui me tourne autour depuis le début de la rédaction de cet article, il va en chier.


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