Si le monde…

C’est la nouvelle année et ça y est, nous sommes entrés dans une nouvelle décennie. Et comme chaque année, je fais mes vœux, avec mes espoirs, mes joies et mes tristesses.

C’est l’occasion pour nombre d’entre nous de se poser des questions de toutes sortes quant à leur avenir proche ou à celui de leurs proches et de se demander ce qu’ils veulent vraiment léguer à leurs enfants.

Je me rappelle avec nostalgie ces longues journées d’automne où je me promenais, encore toute petite et haute comme trois pommes, tenant mon grand-père par la main dans les rues de Paris, le regard perdu au loin, pendant que ma grand-mère me racontait l’histoire des rues que nous remontions, et je crois que c’était le moment magique où je prenais conscience de l’amour des choses et du grand vide du futur. Et mon cœur était chaud et rassuré par la présence de ces êtres chers, près de moi, pour me protéger.

Et aujourd’hui, une trentaine d’années plus tard, je refais le point et, en regardant en arrière, j’ai l’impression amère qu’entre les années de mon enfance et celles de ma trentaine, un monde est passé.

Le No Future de mes jeunes années, que je laissais aux penseurs sombres me semble aujourd’hui à portée de main, pas si loin de nous, finalement.

Et si le monde…

Si le monde que nous avons conduit à la déchéance se mettait à parler, il dirait probablement que nous sommes des enfants indignes.

Moi, j’ai fait le rêve que ce monde change, redevienne celui de mes jeunes années insouciantes où je montais sur les bateaux mouches pour découvrir Notre Dame en naviguant sur la Seine avec celle qui m’a fait aimer Paris, emmitouflée dans mon petit duffle-coat bordeaux, un bonnet à pompons sur la tête, curieuse des profondeurs de la capitale.

Mais ce temps-là est définitivement révolu.

Alors pour cette nouvelle année, j’aimerai retrouver un peu de ce bonheur perdu.

J’aimerai croire que chaque inconnu que je croise est capable de recevoir la médaille du courage, pour sa bienveillance, pour ses actions.
Croire qu’il n’y a pas sur la planète des hommes plus bêtes sauvages qu’humains et que nous sommes capables de faire le bien autour de nous.
Croire que chaque action que nous faisons pour soulager notre prochain est totalement désintéressée.
Croire que nous sommes tous capables de civisme et de respect.
Croire que nous pouvons chercher chaque jour qui passe à faire une de ces actions pour rendre la vie plus facile, plus belle, plus douce.
Croire qu’en chacun de nous sommeille l’ange gardien de notre prochain.
Croire en l’Homme.

Croire en ce monde.

J’aimerai que cette année soit l’année de tous les possibles, que chacun s’attache à écouter ce que l’on attend de lui et faire de son mieux pour y arriver, que cette année qui marque une nouvelle décennie soit celle du changement.

Si le monde était tel que je le rêve, ce post n’aurait pas de raisons d’être et en fait, je souhaiterai ne jamais l’avoir écrit.

Alors mes bonnes résolutions à moi ne sont pas très égoïstes, même si je m’y suis attachée toute l’année dernière, je remets le couvert et je vais faire de mon mieux pour:
- faire une bonne action utile au moins une fois par semaine
- adoucir le quotidien de ceux qui m’entourent
- tenter de pardonner ceux qui me veulent du mal parce qu’ils sont dans la souffrance de la haine qu’ils s’imposent et que cette peine leur suffit
- être à l’écoute et offrir une épaule à ceux qui ont besoin de mon attention et de mon soutien
- …

A vous, je vous souhaite une excellente nouvelle année, en espérant qu’elle vous apportera santé, bonheur, prospérité et réussite dans toutes vos entreprises!