Israël se paie le bombardement d’un batiment de l’ONU

Ca aurait pu passé inaperçu dans le journal du dimanche, mais non, en tout cas, pas pour moi. Israël règlera son « erreur » - le bombardement d’un batiment de l’ONU – par un paiement « en bonne et due forme » d’indemnités.

Rappelez-vous, lors du massacre de Gaza, Israël avait bombardé un batiment de l’ONU. LCI en faisait sa une:

« Outre l’accusation par le président de l’Assemblée générale de l’Onu, Miguel d’Escoto, qu’Israël viole le droit international, une nouvelle polémique a également éclaté. L’UNRWA, l’agence des Nations unies d’aide aux réfugiés palestiniens, a en effet annoncé la nouvelle suspension de ses opérations après la chute d’obus israéliens sur son complexe. » (..)

« Ce bombardement est intervenu alors que Ban Ki-moon se trouvait à Jérusalem. Le secrétaire général de l’Onu s’est dit « scandalisé ». Lors d’un entretien avec Tzipi Lvini, la ministre israélienne des Affaires étrangères, il a aussi affirmé que « le nombre de victimes avait atteint un stade insupportable ». »

La suite de l’affaire semble alors pointer son nez  et c’est par le jdd que je le découvre: « Gaza: Israël indemnisera l’ONU »

« Israël indemnisera l’ONU pour les pertes subies lors de l’opération « Plomb durci », en décembre 2008-janvier 2009. L’ONU attend le « feu vert » des autorités israéliennes sur cet accord de principe, qui devrait intervenir de manière « imminente », a déclaré Martin Nesirky, porte-parole des Nations unies. « Une fois l’accord formalisé entre l’Onu et Israël, un paiement sera effectué ». L’an dernier, une enquête des Nations unies avait chiffré à plus de onze millions de dollars le montant des dégâts infligés, principalement par Tsahal, aux biens de l’organisation pendant l’offensive israélienne. »

Voilà comment l’on règle les « affaires » dans notre monde: on paie. Les responsables pourront alors continuer a voguer à leurs activités ou peut-être même seront-ils promus ? Après tout, l’ONU n’est qu’un détail ! Ce n’est pas comme si « l’erreur » était grave et lourde de symbolique. A suivre donc…