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Comment survivre apres une formation home staging

Publié le 07 janvier 2010 par Cancaneur

Ah ! qu'il est difficile aujourd'hui de vivre du home staging et dur d'être home stager si on veut manger à sa faim ! Etude de marché, business plan, budget prévisionnel,  rien n'y fait, nada, des clous, des clopinettes, des broutilles et ça pour la majorité des home stagers installés en France. Mais rassurez-vous, même par ces temps de disette, pas de place pour la panique, tout n'est pas perdu ! le home staging a plus d'un tour dans sa besace. En effet, le home stager tout frais pondu de sa formation est riche de valeurs qui défient la crise : L'IMAGINATION et la maîtrise de ANGLICISME ! Vous en doutez ?


bah ! Que faites-vous  des home relooking, home styling, home coaching, home organizer,
des homes à toutes les sauces, des hommes à tout faire, euh ! pardon, home à tout faire qui fleurissent dans les catalogues d'offres de services. Ah, il ne faut pas oublier les pro du design d'espaces. Mais une question : Tous ces home stagers nouvellement promus ne seraient-ils pas en plus des fans de Charles Baudelaire ? D'autant que là encore ça mangerait pas de pain ! Et oui, n'ont-ils pas fait leurs ces mots " Il vaut mieux travailler, sinon par goût, au moins par désespoir, puisque, tout vérifier, travailler est moins ennuyeux que s'amuser " Cynique répondez-vous ?
Point du tout.
Qu'est-ce que c'est qu'un home stager ?
Une personne venue d'ici ou d'ailleurs, qui a suivi une formation de 2, 3 ou 5 jours, dont hélas elle fait référence, qui a reçu, si elle a eu la chance de tomber sur une des rares bonnes formations, toutes les clés pour compléter ses capacités innées pour la décoration, qui, si elle est fortunée, a complété sa formation home staging par une autre (toute aussi longue) au home quelque chose, qui a donc investi entre 3 000 et 4 000 euros pour au max 10 jours de formation, (y en a même qui s'échappent une huitaine de jours en Angleterre et qui reviennent bardé d'un super diplôme de décorateur designer), qui a réussi cahin-caha à réaliser son rêve : faire de la décoration, qui cherche à faire tourner son entreprise et qui est appelée à rentrer chez le particulier et pour y arriver chez le client il s'accroche ce pauvre home stager, parce qu'on lui a dit lors de ses formations,  - c'est plus facile de rentrer chez un client pour faire de la déco que pour faire du home staging, le marché est plus large, le client plus facile. Et c'est bien là que le bas blesse.
Qu'est-ce qui fait de cet expert en home en tout genre une personne capable d'estimer et suivre un chantier, capable d'analyser les besoins d'un client, capable de présenter un projet cohérent, capable de chiffrer un projet, capable d'assumer la partie technique du chantier, capable de satisfaire le client, parce qu'il faut bien le satisfaire ce client, le prendre pour ce qu'il est, un consommateur, surtout qu'il cause ce consommateur, on appelle ça le bouche à oreille. Et bien RIEN. Rentrer chez un client et le satisfaire requière d'abord la maîtrise de son métier, ensuite des compétences de ventes aux particuliers, que ce soit pour vendre des caisses de vin, des boîtes de sardines et même de la déco. Et là il est certain qu'il n'a pas l'étoffe pour assurer ce pauvre expert home quelque chose.
Alors doit-on l'en blâmer ce pauvre home stager ?
Non, il s'est fait berner tout simplement. Il a entendu que c'était fastoche et il l'a cru, d'autant qu'il a payé pour ça ! Au final, ses rêves de rentrer dans le monde des créatifs s'effilochent, il s'accroche, il bricole, il vivote.
Alors souhaitons aux potentiels experts en home en quelque chose, d'y regarder en deux fois avant de se lancer dans l'aventure, pour eux bien sûre, mais pour le consommateur aussi.


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