Laissant une habitation à l'aspect princier, flanquée de deux tourelles et entourée d'eau, nous passons devant deux maisons de campagne sur la rive opposée, nichées sous de grands arbres.
Nous croisons alors un bateau, chargé de dames élégantes et passons sous un pont-levis tout en bois. La rivière est bordée de hautes herbes. A droite, nous regardons les jardins, mais nous sommes émerveillés par les bois-taillis superbes, coupés de mares , qui sont le refuge de poules d'eau, bécassines, canards sauvages.
Tout est calme. Nous n'entendons que le gazouillement des oiseaux, le bourdonnement des insectes et le clapotement des perches qui viennent à la surface gober quelque mouche tombée parmi les lentilles d'eau.
Les jours de fête, au désespoir des pêcheurs et des riverains, il y a ici une multitude de barques de toues sortes, et, le jour de la fête des blanchisseuses, de grands bateaux promènent le personnel féminin sur les eaux de l'Arbonnoise, bien plus pures que celles de la Deûle.
Sources: La Dépêche 1850