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Freebord, le snowboard de l’asphalte

Publié le 24 décembre 2009 par Wewowy

S’il y a quelque chose qu’on ne peut pas reprocher au monde de la glisse, c’est son manque d’inventivité. Chaque saison apporte son lot d’inventions pour glisser sur l’eau, rouler sur le bitume, planer comme un oiseau ou dévaler les pentes enneigées des montagnes. On poursuit notre tour d’horizon des trouvailles les plus extrêmes de ces dernières années, avec vidéo à l’appui, juste pour le plaisir des yeux.

Freedbord

Au début la glisse c’était simple. On glissait sur la neige, sur l’eau ou sur le bitume avec un truc aux pieds. Mais au fil du temps les idées et les pratiques ont évolué et les frontières entre les différentes disciplines se sont estompées, comme on a pu le voir dans un précédant article avec le speed riding, qui combine vol et ski.

Les riders de bitume sont eux partis à la poursuite d’un des plus vieux rêves de tout skaters qui se respecte :  retrouver les sensations du snowboard sur une planche à roulette. Assez vite ils s’en sont approchés, notamment grâce au longboard, cette planche XXL aux trucks desserrées permettant de carver et d’enchainer de jolies courbes.  Mais c’était pas transcendant, il manquait quelque chose de fondamental. Et puis un jour, un petit gars de San Francisco a eu une idée… (à l’époque le futur gouverneur de Californie achevait ce qui restera sans doute comme le chef d’œuvre  incontesté de sa carrière cinématographique : End of days…)

Dans la famille “ même pas peur de laisser ma peau sur le bitume” je demande le Freebord.

Ce jour de l’an de grâce 1999, Steen Strand, un étudiant ingénieur, étonne ses professeurs en présentant comme projet de fin d’étude, une planche révolutionnaire bidouillée dans son garage qui serait un mélange de snowboard et de skateboard.

« Alors c’est quoi ce mouton à 5 pattes Strand», lui aurait demandé son professeur avec la voix roque et autoritaire d’un instructeur des marines.

« En fait, il s’agirait plutôt d’une planche à 6 roues Sir », lui aurait répondu le jeune homme, fier de sa trouvaille. (ok, c’est une pure invention cette réplique, je l’avoue…).

L’idée de Strand était simple mais géniale : une planche à 6 roues, dont 2 roues folles pivotant à 360° sur elles mêmes, permettant de se déplacer dans toutes les directions, de carver et de freiner face à la pente, comme en surf des neiges. Et la grosse différence avec le longboard elle est là. Avec un freebord on peut déraper, slider pour contrôler sa vitesse, descendre en switch, faire des 180°, en utilisant les « carres », et enfin les sensations agréables du snow sont au rendez-vous ! Enfin agréable, ce qui l’est moins c’est le contact de la peau avec le bitume, car qui dit carre dit faute de carre, et forcément le bitume c’est plus dur que la neige… Mais les durs à cuir de la glisse n’ont pas peur des égratignures, et cette discipline qui a débarqué en France il y a 3 ou 4 ans a rapidement fait des émules. Elle compterait déjà plus de 2000 riders, et ce chiffre n’arrête pas de grimper !

Alors où trouve t-on les freeboarders ?

En montagne bien sûr. Et oui il faut bien s’occuper en attendant les premières neiges, et si vous montez en station hors-saison, vous croiserez surement des mecs déjantés dévalant les virages en épingle à cheveux des routes de montagne à toute vitesse, les cheveux au vent. … ou gémissant dans le fossé la tête encastrée dans un épicéa, c’est au choix.

Mais les freeboarders colonisent aussi les villes. On peut  d’ailleurs en croiser dans notre chère capitale, et pas forcément à Montmartre (la faute aux pavés…). C’est ainsi que l’été dernier, nous avons eu la chance de faire la connaissance des Freeborders de Guiwesh, un crew de riders français occupés à multiplier les tricks sur les pentes du parc du Tremblay.

Freebord, le snowboard de l’asphalte

Mais la Mecque urbaine du Freebord reste San Francisco, d’où la discipline est originaire. Avouez que descendre Lombard Street, la rue la plus tortueuse du monde avec ses 10 virages à angle droit, et remonter tranquillement en cable-car c’est tentant ! Et puis le tramway c’est toujours plus confortable que le tire–fesse.

Allez, vous en savez désormais assez sur le freebord pour vous lancer. Les moins téméraires d’entre-vous peuvent toujours se contenter de visionner la vidéo lauréate du concours 2009 du film Freebord.

Vous n’êtes pas rassasiés? Don’t panick, il y a le désormais traditionnel bonus NIO :

  • Warning, la vidéo lauréate du concours 2008 du film Freeboard, filmée dans des montagnes bien de chez nous cette fois-ci.
  • Et si vous maitrisez déjà le freebord,  focus sur le flowboard et le T-Board, 2 planches atypiques, à 2 roues pour l’une et 14 pour l’autre, qui se sont engouffrées dans la brèche technologique créée par le freeboard, avec la promesse de reproduire cette fois-ci les sensations du surf ou encore du wakeboard. Bref encore une histoire de moutons, de pattes, de planches et de roues. On s’y perdrait presque…
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