La vie vous surprend parfois brutalement. 3 janvier 2005, j'apprends qu'un dromadaire me cherche et doit m'emporter dans un endroit inconnu, le désert, pour une longue traversée au terme de laquelle je dois me poser et accepter d'y rester. A tout jamais ce rêve marque ma vie et se grave au plus profond de moi. Les circonstances feront le reste. On vient me chercher, on m'oblige à partir...et là c'est le choc ! Je n'en reviendrais pas indemne. Quand le mektoub frappe à la porte, ça décoiffe !
Trois semaine après le retour, la valise est prête pour le retour au désert. Depuis que je suis rentrée, chaque matin, le sable me glisse des mains au réveil comme si je sortais de la dune. Habitée désormais par la lumière du Sahara je ne pourrais désormais plus vivre en sédentaire. Je suis devenue la fiancée des dunes blondes.
Sahara terre de tous les possibles...Ici on vient rêver et réfléchir. Ici la nudité immense nous révèle à nous-même. Ici le corps se libère de ses entraves et renaît à lui-même.
A Douz, le sable est blanc comme le sel du chott-el-Djérid, le grand lac salé qui nous mène à Tozeur dans ses mirages évanescents, à hauteur de ksar Ghilane la dune devient d'un rose orangé splendide dans les rayons du soleil levant. Les tamaris et les genêts du désert ponctuent parfois cette immensité qui ondule dans des courbes gracieuses.
Les caravanes de dromadaires empruntent souvent ce cordon dunaire qui va de Douz à Ksar Ghilane. Au loin la montagne de Tembaïn est un point de repère pour les voyageurs du désert.
Mais le Sahara continue encore à travers l'hamada de pierres et de canyons déchiquetés qui mènent jusqu'à Tataouine, dernière ville avant le désert.
Entre la Porte de Douz et la Porte de Tataouine, l'intemporalité nous saisit à l'âme à la façon d'un vertige et le murmure du sable ne fait pas que nous traverser. Il vient abreuver en notre soif d'existence. Et c'est déjà tout un programme !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble